Sur les images diffusées par la chaîne qatarie Al-Jazira, certains lèvent le poing en signe de victoire, d’autres ont encore les mains menottées. mercredi 25 décembre, « 1 534 détenus se sont évadés » d’une prison de haute sécurité située à une quinzaine de kilomètres de la capitale mozambicaine, Maputo. Parmi les évadés, le quotidien burkinabè Le pays listes « de dangereux jihadistes, qui se sont illustrés dans la violence dans la province de Cabo Delgado ». Selon le chef de la police nationale, cité par le site Internet -, 33 fugitifs sont morts et 15 autres ont été blessés lors des affrontements qui ont éclaté avec le personnel pénitentiaire. Al-Jazira ajoute que « 150 prisonniers en fuite » ont déjà été retrouvés et arrêtés par les autorités.
Manifestations sanglantes
Mais alors que s’est-il passé ? Selon Le Pays, les prisonniers auraient « a profité de la confusion liée aux manifestations de protestation électorale menées par l’opposition pour s’enfuir ». Et pour cause : depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle le 9 octobre, le pays est « au bord de la guerre civile », qui rappelle la vie de tous les jours. Alors que le Conseil constitutionnel confirme que c’est une nouvelle fois un candidat du Frelimo, parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, qui l’a emporté, les groupes d’opposition dénoncent une « scrutin truqué », rapports Al-Jazira. Depuis, le pays est en proie à de nombreux troubles, qui ont déjà fait 252 morts, dont 125 en seulement trois jours, selon un décompte publié jeudi 26 décembre par Plataforma Decide, une ONG aux conséquences graves et dont les données sont régulièrement relevées. par Amnesty International.
Verser Le Pays, la question qui se pose maintenant est de savoir si « s’il faut établir un lien de causalité entre cette évasion spectaculaire de prisonniers et les manifestations de l’opposition ». De nombreuses zones d’ombre restent encore à éclaircir sur cette affaire qui, selon le quotidien burkinabé, serait due soit à un problème majeur de sécurité dans la prison, soit à « un acte de sabotage qui pourrait impliquer une complicité interne ». - a rapporté pour sa part que, peu avant l’évasion, « Des groupes de manifestants se sont approchés de la prison centrale et ont semé la confusion, déclenchant des troubles au sein de la prison. » Mais le ministère mozambicain de la Justice affirme au contraire que les troubles qui ont éclaté dans la prison “n’avoir rien à voir avec les manifestants” qui est passé devant le bâtiment de la prison.