Les images publiées sur les réseaux sociaux montrent l’interception d’un missile Houthi vu d’Israël, tôt le 27 décembre 2024. (Crédit : X ; utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)
Pour la cinquième nuit en huit jours, des sirènes ont retenti dans de vastes zones du centre d’Israël dans la nuit de jeudi à vendredi, après un nouveau tir de missile balistique par les Houthis du Yémen.
Le groupe soutenu par l’Iran a revendiqué la responsabilité de l’attaque et a déclaré qu’elle visait l’aéroport Ben Gourion.
Le projectile a été intercepté en dehors de l’espace aérien israélien et des sirènes ont été activées par crainte d’éventuelles chutes de fragments, a indiqué l’armée.
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L’armée israélienne a déclaré qu’aucun impact n’avait été signalé à l’aéroport et que les vols avaient été suspendus pendant 30 minutes.
Les services d’urgence du Magen David Adom ont signalé que 18 personnes avaient été légèrement blessées alors qu’elles se précipitaient vers les abris anti-aérien, et que deux autres avaient souffert de crises d’angoisse aiguës.
De leur côté, les Houthis ont affirmé que « le missile a atteint sa cible malgré la censure ennemie », ajoutant que « l’opération a fait des victimes et perturbé la circulation à l’aéroport ».
Ils ont également revendiqué la responsabilité d’une attaque de drone contre une « cible vitale » dans la région de Tel Aviv. Cependant, aucun drone en provenance du Yémen n’a été détecté en Israël au cours des dernières 24 heures.
Par ailleurs, les Houthis ont déclaré avoir envoyé plusieurs drones pour attaquer un porte-conteneurs dans la mer d’Oman.
Le groupe s’est engagé à poursuivre ses attaques contre Israël « jusqu’à ce que l’agression contre Gaza cesse et que le siège soit levé ».
Un avion de combat F-16 de l’armée israélienne décolle pour des frappes aériennes contre les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, le 26 décembre 2024. (Armée israélienne)
Jeudi, des avions de combat israéliens ont frappé des cibles Houthis le long de la côte ouest du Yémen et plus profondément à l’intérieur du pays. Ces attaques ont notamment visé « des infrastructures utilisées par le régime terroriste houthi pour ses activités militaires », comme l’aéroport international de Sanaa et la centrale électrique de Hezyaz, située à proximité de la capitale contrôlée par les Houthis.
Ces frappes interviennent après plusieurs jours de déclarations de plus en plus belliqueuses de la part des dirigeants israéliens, qui ont promis de décimer ce groupe terroriste soutenu par l’Iran en raison de ses attaques quasi quotidiennes.
Dans une interview accordée à la Quatorzième chaîne de droite, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi soir, après les frappes israéliennes contre les Houthis au Yémen, qu’elles étaient loin d’être terminées.
« Notre combat contre eux ne fait que commencer », a-t-il déclaré. « Nous ne les laisserons pas [poursuivre leurs attaques contre Israël] aujourd’hui, ni demain, ni aucun autre jour. Nous les frapperons jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’ils comprennent. Comme je l’ai déjà dit, le Hamas a appris sa leçon, le Hezbollah a appris sa leçon et la Syrie a appris sa leçon. Et maintenant, les Houthis apprendront aussi. »
Des pilotes de l’armée de l’air israélienne se préparent à des frappes aériennes contre les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, le 26 décembre 2024. (Armée israélienne)
Selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom, qui s’apprêtait à embarquer à l’aéroport de Sanaa au moment de la frappe, un membre de l’équipage a été grièvement blessé. Il semble être sur la voie du rétablissement, a déclaré vendredi un porte-parole de l’OMS.
Les Houthis, un groupe rebelle dont les objectifs déclarés sont l’anéantissement d’Israël et des Juifs, ont lancé plus de 200 missiles et 170 drones sur Israël au cours de l’année écoulée, selon Tsahal.
Des hommes portant un faux missile lors d’un rassemblement d’étudiants et de professeurs d’université dénonçant les frappes contre le Yémen et en solidarité avec les Palestiniens, à Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, le 25 décembre 2024. (Crédit : Mohammed Huwais / AFP)
La grande majorité de ces missiles et drones n’ont pas atteint Israël ou ont été interceptés par l’armée ou les alliés d’Israël dans la région, a indiqué l’armée.
Le groupe soutenu par l’Iran a également mené des attaques répétées de missiles et de drones contre une centaine de navires marchands traversant la mer Rouge, obligeant de nombreux transporteurs à éviter la voie de navigation stratégique et paralysant le commerce maritime mondial. Bien que les Houthis aient initialement déclaré qu’ils ne cibleraient que les navires liés à Israël, la plupart des navires touchés n’avaient aucun lien avec l’État juif.
Les Houthis se sont engagés à poursuivre leurs attaques jusqu’à la fin de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été assassinées. par des terroristes et 251 ont été kidnappés et emmenés comme otages à Gaza.