Publié le 26 décembre 2024 à 15h55
Depuis sa sortie le 20 décembre, « Messagères de guerre » s’est hissé au top des tendances de la plateforme. Le long métrage met en lumière une histoire vraie oubliée pendant plus de 80 ans.
Réalisé par Tyler Perry, “Messengers of War” occupe les premières places des tendances à son arrivée sur Netflix le 20 décembre. Ce drame remet au goût du jour un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale.
Les téléspectateurs découvrent la véritable histoire du Women’s Army Corps en se concentrant sur les dessous du 6888th Battalion, un groupe entièrement composé de 855 femmes afro-américaines envoyées outre-mer. Ces derniers sont chargés d’une mission des plus complexes. Ils doivent rattraper en 6 mois le retard accumulé depuis plus de deux ans dans l’envoi des lettres des soldats alors au front. Une tâche quasiment impossible compte tenu de la quantité importante de lettres d’environ 17 millions. Pourtant, ces femmes réussiront l’exploit de mener à bien cette mission en seulement trois mois.
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Cette étonnante performance orchestrée par le 6888th Battalion, commandé par le capitaine Charity Adams Earley, est restée longtemps dans l’ombre. Une reconnaissance qui tardera, faite sous la présidence de Barack Obama. En effet, ce n’est qu’en 2009 que le bataillon a rejoint le mémorial des femmes au service militaire pour l’Amérique au cimetière militaire d’Arlington.
Une réhabilitation tardive
Un silence de plusieurs décennies que déplore Kerry Washington, l’interprète du personnage de Charity Adams Earley. L’actrice américaine l’explique lors d’une interview pour l’émission « Clique TV » sur Canal+ par la difficulté qu’ont vécue ces femmes après la guerre : « Quand elles revenaient de la guerre, on ne les traitait pas bien. traité […] Beaucoup ont eu honte et ont caché leur histoire, parce que les gens ne pouvaient pas comprendre que ces femmes avaient accompli un acte héroïque. Des rumeurs circulaient selon lesquelles l’unité avait été envoyée pour servir de concubines aux soldats afro-américains. Beaucoup n’ont pas dit à leurs enfants ou à leurs petits-enfants qu’ils avaient contribué à ce patrimoine… Ils n’ont pas été honorés ni traités comme de véritables héroïnes. »