Peut-on posséder un animal sauvage comme animal de compagnie ?

Peut-on posséder un animal sauvage comme animal de compagnie ?
Peut-on posséder un animal sauvage comme animal de compagnie ?

Un sanglier peut-il être un animal de compagnie comme les chiens ou les chats ?

Dans l’Aube, la maîtresse de Rillette se bat depuis plusieurs mois pour cette truie qu’elle a recueillie il y a un an et demi.

En , la détention d’un animal sauvage en captivité est très réglementée.

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Animaux de compagnie

Papiers en règle pour Rillette. Reprise en 2023 par une famille de Chaouce (Aube), la truie, désormais domestiquée, est menacée d’euthanasie administrative. Élodie Cappé l’a accueilli chez elle alors qu’elle n’était qu’un petit cochon. Ayant désormais atteint la taille adulte, Rillette fait désormais partie à part entière de la famille. Sa maîtresse s’est conformée en construisant une structure pour abriter la truie, qui a été stérilisée et vaccinée. Elle a pris des mesures pour obtenir la garde légale de lui comme animal de compagnie. Cependant, la préfecture de son département a refusé de lui délivrer l’autorisation.

En France, la détention d’animaux sauvages est interdite par la loi. Garder un animal non domestique à la maison présente des risques pour la santé, car il peut être porteur de maladies contagieuses aux autres animaux ou à l’homme, comme la maladie d’Aujeszky pour les sangliers par exemple. En raison de son poids, des changements de comportement lors du passage à l’âge adulte et du développement de l’agressivité, notamment lors de la période du rut, il peut également présenter un danger pour celui qui le possède. Et surtout, il est difficile d’assurer le bien-être d’un animal sauvage en captivité, ses besoins étant liés à son environnement naturel.

Ce que dit la loi sur la détention d’un animal sauvage

C’est la raison pour laquelle la détention d’un animal sauvage en captivité est très réglementée. La loi du 30 novembre 2021 (nouvelle fenêtre)visant à lutter contre la maltraitance animale et à renforcer le lien entre les animaux et les humains, établit la liste des animaux sauvages pouvant être détenus comme animaux de compagnie. Pour certaines espèces, la détention d’un animal sauvage en captivité n’est soumise ni à déclaration ni à autorisation. C’est le cas du Rossignol par exemple. Il peut en revanche être soumis à déclaration et même, pour certaines espèces, à autorisation et certificat de capacité auprès de la préfecture du département où sont détenus les animaux.

Une pétition en ligne a déjà récolté 80 000 signatures

Les règles générales de détention d’animaux non domestiques sont fixées dans l’arrêté du 8 octobre 2018. Le gardien de l’animal sauvage détenu en captivité est soumis aux mêmes obligations que le propriétaire d’un animal domestique, à commencer par son identification par un vétérinaire – par tatouage ou puce électronique. Identifier l’animal permet de lui attribuer un numéro unique et d’inscrire le nom et l’adresse de son propriétaire dans l’I-Cad (Identification des carnivores domestiques). Élodie Cappé, la maîtresse de « Rillette », affirme être en règle. Devant le refus de la préfecture, elle a lancé une pétition en ligne « Sauvons Rillette (nouvelle fenêtre)», qui a déjà récolté plus de 80 000 signatures.

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Un problème récurrent, qui a préoccupé la Fondation Brigitte Bardot (FBB) en 2020. Il y a deux ans, Maurice, un sanglier mâle, recueilli blessé en 2014 par un couple de Montaignac-sur-Doustre (Corrèze) et menacé de poursuites administratives. euthanasié, a finalement été autorisé par le tribunal correctionnel de Tulle à rester dans sa famille d’accueil. L’affaire a débuté en mars 2019 après un signalement anonyme auprès des services de l’Office français de la biodiversité (OFB). Le couple a lancé une pétition en ligne, « Sauvons Maurice », qui a récolté plus de 218 000 signatures. Un autre, Toto, un sanglier recueilli par une famille du Pas-de-Calais, a fini ses jours dans un parc animalier de Charleville-Mézières après avoir passé huit mois en fourrière.


Matthieu DELACHARLERY

 
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