Les hôpitaux suisses facturent 25 fois le prix réel d’un implant

Les hôpitaux suisses facturent 25 fois le prix réel d’un implant
Les hôpitaux suisses facturent 25 fois le prix réel d’un implant

Le groupe Hirslanden a critiqué.Image : clé de voûte

Les hôpitaux suisses pratiquent des prix très élevés pour les implants, jusqu’à 25 fois leur coût réel. Ils profitent ainsi d’une faille.

Les hôpitaux suisses utilisent une nouvelle méthode de facturation des implants qui leur permet de réaliser d’énormes bénéfices. Le groupe Hirslanden aurait par exemple facturé près de 1 500 francs à une caisse d’assurance maladie pour un implant qui ne coûtait que 60 francs, titre Tamedia.

Mais ce n’est pas tout : le groupe aurait également reçu 2’800 francs pour un stent d’une valeur de seulement 300 francs. Et les chiffres montent encore : un stimulateur cardiaque, normalement vendu 3’700 francs, serait facturé 14’500.

Hirslanden n’est pas un cas isolé. Un autre hôpital aurait facturé environ 54’000 francs pour un stimulateur cardiaque, dont le coût réel, selon nos confrères, est estimé à seulement 11’000 francs.

Une pratique courante

Cette enquête met donc en lumière une nouvelle pratique utilisée par certains hôpitaux pour générer des profits : surfacturer les produits médicaux, aux compagnies d’assurance, à des tarifs bien supérieurs aux coûts d’achat auprès des fournisseurs. En fin de compte, ce sont les contribuables qui supportent les coûts via leurs primes, et donc les Suisses.

Les établissements médicaux bénéficient généralement de réductions importantes sur l’achat de matériel médical, notamment pour les implants. Ces réductions, parfois très importantes, devraient être répercutées sur l’assurance maladie, conformément à la loi. Cependant, dans la pratique, cette obligation n’est pas toujours respectée.

En modifiant la loi, le Parlement a cherché à inciter les hôpitaux et cabinets médicaux à négocier fermement avec leurs fournisseurs, tout en garantissant la transparence sur les remises obtenues.

Exploiter une faille

Selon Tamedia, les institutions hospitalières ont donc eu recours à des remises fictives. Selon la réglementation, ils peuvent conserver une partie des remises négociées auprès des fournisseurs. Cette faille aurait été exploitée systématiquement, notamment par le groupe Hirslanden.

Cette dernière affirme avoir mandaté un cabinet d’avocats pour mener une enquête externe et identifier d’éventuelles erreurs de facturation. “Il est actuellement vérifié, dans le cadre d’une procédure de contrôle détaillée, si des erreurs n’ont pas été commises lors de la mise en œuvre des retenues à la Source et de la facturation contractuellement requises”, a indiqué Claude Kaufmann, porte-parole du groupe.

De leur côté, les caisses de santé, notamment la CSS, examinent également ces pratiques. «Nous avons constaté que certains professionnels de santé appliquent systématiquement ce principe», explique un porte-parole du CSS. Selon eux, ces prestataires facturent systématiquement des montants bien supérieurs aux coûts réels. (oui)

L’actualité en Suisse est ici

Le «harcèlement» ou le harcèlement doit être inscrit dans le code pénal suisse comme un délit spécifique. Lundi, le Conseil des Etats s’est prononcé sur un projet allant dans ce sens avec 32 voix pour et 7 contre. Le Conseil fédéral y est également favorable.

Le « harcèlement » provoque des dommages psychologiques, physiques et économiques, a constaté Céline Vara (Vert-es/NE) pour la commission. Le phénomène s’est accru ces dernières années, notamment grâce aux réseaux sociaux. Des enfants, des adolescents, mais aussi des femmes voient leur vie « pourrir », selon la Neuchâteloise.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Guimaraes-Fiorentina 1-1, Viola en huitièmes de finale de Conférence
NEXT Les gagnants et les perdants du match contre Rennes