que risquent les huit accusés impliqués dans le meurtre du professeur ? Des réquisitions attendues ce lundi

que risquent les huit accusés impliqués dans le meurtre du professeur ? Des réquisitions attendues ce lundi
que risquent les huit accusés impliqués dans le meurtre du professeur ? Des réquisitions attendues ce lundi

Après six semaines de procès, le parquet général doit requérir, ce lundi 16 décembre 2024, contre les huit accusés impliqués, à des degrés divers, dans la spirale meurtrière qui a conduit à l’assassinat du professeur Samuel Paty à la sortie de son collège de Conflans. -Sainte-Honorine (Yvelines) le 16 octobre 2020.

Les réquisitions des procureurs généraux, Nicolas Braconnay et Marine Valentin, sont prévues pour toute la journée de ce lundi 16 décembre 2024.

Deux hommes, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, âgés respectivement de 22 et 23 ans, amis de l’agresseur Abdoullakh Anzorov, risquent la plus lourde peine, la réclusion à perpétuité, pour « complicité d’assassinat terroriste ».

Accusés d’avoir aidé Anzorov, un islamiste radical tchétchène de 18 ans, à se procurer des armes et, concernant Boudaoud, de l’avoir conduit aux abords du collège le 16 octobre 2020, les deux jeunes ont affirmé à l’audience avoir ignorant complètement les intentions meurtrières de leur ami et n’ont jamais cessé de clamer leur innocence.

Si la cour d’assises spéciale de Paris n’a pas retenu à leur encontre le délit de complicité d’assassinat terroriste, le parquet a proposé jeudi une requalification en « association terroriste criminelle »un délit passible de 30 ans de réclusion criminelle. Les avocats des deux accusés ont, de leur côté, proposé une requalification en « association de malfaiteurs » en droit commun, un délit passible de 10 ans de prison.

Association terroriste criminelle

Les six autres prévenus sont tous poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste.

Le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, 65 ans, et Brahim Chnina, 52 ans, sont accusés d’avoir participé « la production et la diffusion de vidéos présentant des informations fausses ou déformées destinées à susciter un sentiment de haine » contre Samuel Paty.

“Ce que j’ai fait est irréparable et impardonnable”a reconnu à l’audience Brahim Chnina, le père de l’écolière qui a menti en accusant faussement Samuel Paty d’avoir discriminé les élèves musulmans de sa classe lors d’un cours sur la liberté d’expression.

En réalité, la collégienne n’avait pas fréquenté le cours de Samuel Paty et le professeur n’avait fait aucune discrimination à l’égard de ses élèves.

Concernant sa responsabilité pénale, Brahim Chnina a contesté les accusations portées contre lui. “Je ne fais pas partie d’une association criminelle terroriste” » argumenta-t-il.

Ancien vétéran du militantisme islamiste, fondateur de l’association pro-Hamas (aujourd’hui dissoute) “Cheikh-Yassine Collective”Abdelhakim Sefrioui a également totalement contesté les accusations portées contre lui.

Agir « abject »

Si l’enquête a établi qu’Abdoullakh Anzorov a pris connaissance de la polémique visant Samuel Paty à travers les messages et la vidéo publiées les 7 et 8 octobre par Brahim Chnina, rien ne démontre qu’il ait vu la vidéo postée par Abdelhakim Sefrioui le 12 octobre.

“Si ma vidéo n’avait pas existé, elle n’aurait rien changé” au sort de Samuel Paty, a osé Abdelhakim Sefrioui à l’audience.

Tournée devant l’entrée du collège où travaillait Samuel Paty, la vidéo du prédicateur évoque un « professeur voyou » avoir commis un acte “abject”.

Si le tribunal ne retenait pas le délit d’association de malfaiteurs terroriste à l’encontre de ces deux accusés, il aurait la possibilité de les déclarer coupables du délit de droit commun d’association de malfaiteurs ou de provocation au terrorisme, aggravé par l’utilisation d’un service de communication en ligne, un délit puni de 7 ans de prison et de 100 000 euros d’amende.

Verdict attendu jeudi ou vendredi

Les quatre autres accusés (Yusuf Cinar, Ismaël Gamaev, Louqmane Ingar, tous âgés de 22 ans, et Priscilla Mangel, 36 ans, seule femme accusée), présentés par le parquet comme membres du groupe « jihadosphère » qui gravitaient autour d’Abdoullakh Anzorov sur les réseaux sociaux, tous ont nié, à l’exception d’Ismaël Gamaev, être impliqués dans l’assassinat du professeur.

Si le tribunal ne faisait pas droit à l’association de malfaiteurs terroriste à leur encontre, il aurait la possibilité de les déclarer coupables d’incitation au terrorisme ou d’apologie du terrorisme, un délit puni de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. bien.

Les avocats de la défense s’exprimeront mardi et mercredi. Le verdict est attendu jeudi ou vendredi.

 
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