C’est l’heure de vérité pour les 2 300 hommes de la brigade « Anne de Kiev ». Entraînée en France et largement équipée de matériel français, la 155e brigade mécanisée ukrainienne, qui porte le nom d’une princesse de Kiev qui fut reine des Francs de 1051 à 1060, a été déployée ces derniers jours sur le théâtre ukrainien.
Un départ de France en novembre
La période de formation de cette brigade, annoncée en juin par Emmanuel Macron, a débuté en septembre, dans un camp de l’armée française situé à Mourmelon-le-Grand (Marne).
À la mi-novembre, des photos diffusées par leAgence France Presse a montré des véhicules blindés avancés (VAB) de cette 155e brigade dans un train, signe que le départ de ces équipements vers l’Ukraine était imminent.
Véhicules blindés de front de la 155e brigade ukrainienne dans un train, à Mourmelon-le-Grand (Marne), le 14 novembre 2024. FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Dans le même -, Roustem Umerov, le ministre ukrainien de la Défense, s’est félicité de la fin de l’entraînement de cette brigade de soldats ukrainiens, équipés entre autres de canons César, de VAB donc de chars AMX-10 et de chars Léopard. Dès lors, l’envoi de la 155e brigade mécanisée au front, où Kiev manque cruellement d’hommes, semble imminent.
Arrivée dans la « zone de combat »
Il ne lui fallut pas longtemps pour intervenir. Le 11 décembre, dans un message annonçant qu’il quittait la direction de l’unité, le colonel Dmitry Ryumshin a indiqué sur les réseaux sociaux de la brigade qu’elle avait fait son « entrer dans la zone de combat ».
Les autorités ukrainiennes n’ont évidemment pas communiqué officiellement sur la localisation précise de cet “zone de combat”. dans lequel opère désormais la 155e brigade.
Or, des indices repérés par des spécialistes du renseignement open Source suggèrent qu’il a été déployé dans le Donbass, et plus particulièrement dans le secteur de Pokrovsk, où les Russes concentrent leurs efforts depuis plusieurs semaines.