C’est un Luis Enrique satisfait de la victoire contre l’OL (3-1) mais pas forcément détendu qui s’est présenté en conférence de presse. Il a mis en avant quelques cas individuels positifs, comme Désiré Doué et Gonçalo Ramos, mais a également donné une leçon tactique sur les transitions. L’entraîneur du PSG a également commenté les absences de Kolo Muani et Skriniar. Voici ses commentaires complets, traduits par nos soins.
Avec cette victoire contre l’OL vous mettez à distance vos adversaires en championnat. Est-ce la fin d’une semaine parfaite ?
« Je pense que c’était une journée importante, où nous étions la seule équipe parmi les neuf premiers à gagner. Il était également important de s’imposer face à une bonne équipe lyonnaise, qui n’avait plus perdu depuis dix matches consécutifs. Nous avons donc atteint tous nos objectifs. »
Vous avez demandé à être patient avec Désiré Doué. Ce soir, il est très bon et décisif. Qu’avez-vous pensé de sa prestation ?
“Désiré Doué nous apporte toujours plus”
«(C’est) conforme à ces quatre derniers matchs. Je suis convaincu que ce qui nous fera progresser sera la capacité de nos joueurs à élever leur niveau de performance. Si nous pouvions y parvenir avec tous les joueurs de l’effectif, ce qui semble impossible, ce serait parfait. Il est très important que les joueurs sentent que chaque match du Paris Saint-Germain est difficile et qu’il faut donc qu’ils soient bons. Désiré nous apporte de plus en plus, c’est un jeune joueur, il n’a que 19 ans. Et je suis content de tous les joueurs de l’équipe. »
Pourquoi n’as-tu pas appelé Kolo Muani, Skriniar et Kimpembé ce soir ?
« Parce que je ne peux appeler que 20 joueurs. »
Du point de vue français, c’est une surprise que Kolo Muani, joueur de l’équipe de France, ne soit pas retenu pour le Paris Saint-Germain. Vous dites souvent que vous décidez en fonction de ce qui est montré à l’entraînement. Vous ne montrez pas assez à l’entraînement ?
« Je sais que je ne parle pas français, mais je ne pourrais pas être plus clair en espagnol. Ceux qui ne comprennent pas, ce n’est pas mon problème. »
On a vu que l’équipe était très concentrée sur l’offensive et les attaques rapides, notamment en transition. Est-ce quelque chose que vous avez demandé aux joueurs ou l’ont-ils fait eux-mêmes ?
“Si nous devons jouer des transitions, c’est parce que l’adversaire ose nous presser”
« Tout ce qui se passe sur le terrain est fait par les joueurs, car l’entraîneur ne peut pas être sur le terrain. Mais cela dépend du match et de l’adversaire. Si on doit jouer des transitions c’est parce que l’adversaire ose nous presser. S’il nous presse haut, il crée des espaces et nous essayons alors de les exploiter. Habituellement, ce n’est pas le cas car la plupart des équipes ne nous pressent pas et nous attendent dans un bloc bas, ce qui rend impossible le jeu en transition. En fonction de ce qui se passe pendant le match, nous essayons de blesser l’adversaire et d’en profiter pour prendre l’avantage.
Mais aujourd’hui, Lyon, qui réalisait un excellent parcours, a décidé de nous presser. Ils ont eu l’initiative et le courage de persister. Lorsque nous sommes dans cette situation, avec de nombreux joueurs qui quittent le terrain, des espaces se créent et notre objectif est de les exploiter. Quand il y a des espaces, on en profite. Quand il n’y en a pas, il faut rester actif avec le ballon, le faire circuler et créer une supériorité numérique pour trouver des espaces. Mais cela dépend toujours de l’adversaire. Notre intention est toujours de dominer le match. La manière dont l’adversaire occupe l’espace varie selon les équipes. »
En zone mixte, Dembélé, accompagné de Kimpembé, nous a confié qu’à son avis ce dernier pourrait peut-être revenir dans le groupe contre Monaco ou Lens, voire début 2025 pour le Trophée des Champions. Quel est son état de santé et quand pourrait-il revenir dans votre groupe ?
« Je ne sais pas (quand il reviendra). Honnêtement, je ne sais pas. Ce dont je suis sûr, c’est que je suis toujours heureux de voir des joueurs se remettre de blessures et retrouver leur niveau le plus rapidement possible. Quand? L’entraînement est le meilleur moyen d’évaluer la condition de mes joueurs. Je suis heureux de voir mes joueurs revenir et se remettre sur pied. Cela ne fait aucun doute. »
Ramos a été très cynique dans ce match. Il semble avoir repris confiance en lui après une longue période d’absence. Comment te sens-tu maintenant ?
“Depuis qu’il est revenu de blessure, je pense que Ramos apporte déjà beaucoup à l’équipe”
« Depuis qu’il est revenu de blessure, je pense que Ramos apporte déjà beaucoup à l’équipe. Aujourd’hui, il a joué quelques minutes, mais à un niveau élevé. Il avait beaucoup plus joué lors des matches précédents. Ceci est décidé en fonction de ce que nous pensons être le mieux pour l’équipe. Je le répète, l’important est que chaque joueur profite au maximum de son - de jeu et crée une compétition entre coéquipiers. Plus nous apportons de joueurs à la fête, mieux c’est, à mon avis. La fête, c’est qu’ils ont vraiment l’opportunité de jouer, qu’ils s’entraînent à 100% pour montrer qu’ils veulent jouer. Si les remplaçants poussent, les titulaires devront faire de même, et ainsi nous aurons la meilleure version du Paris Saint-Germain. C’est mon objectif et ce que je fais depuis de nombreuses années maintenant. »