Vous n’êtes pas venu ici par hasard, notamment pour tuer un homme de plusieurs balles devant sa famille. En s’éloignant de la ville flamande de Wormhout (Nord), la route passe devant un calvaire avant d’arriver à un chemin qui mène à ce qui devait être une ferme. Au milieu des champs on aperçoit une maison à droite d’un grand hangar. Plusieurs poids lourds sont garés entre les deux.
C’est ici que Paul D., 29 ans, a été tué par balle samedi peu après 15 heures. “Un bon garçon” assure un visiteur régulier du Relais de la Poste à Wormhout. « Il avait sa propre entreprise de transport, comme son père qui est aussi transporteur. » Le dimanche, autour des chalets du marché de Noël, l’étonnement domine. « Ici, la vie est calme, personne ne comprend. On dit que le tueur avait travaillé pour la victime, qu’il avait eu des désaccords avec elle. »» croit Laurie, une quinquagénaire venue boire du vin chaud avec des amis “mais nous ne sommes encore sûrs de rien”.
Ce que l’on sait précisément, c’est que quelques heures seulement se sont écoulées entre la fusillade devant la ferme de Wormhout et la mort de quatre autres victimes, à Loon-Plage, en bordure de la zone portuaire de Dunkerque. Et qu’à 17h20 un jeune homme de 22 ans s’est présenté à la gendarmerie tout près de Ghyvelde, s’accusant de ces cinq meurtres.
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