LE CAIRE (Reuters) – Au moins 18 Palestiniens ont été tués samedi dans des frappes aériennes israéliennes à Gaza, ont indiqué des médecins, tandis que l’armée a déclaré qu’elle ciblait les combattants opérant depuis des abris et des entrepôts humanitaires.
Au moins dix personnes sont mortes dans une frappe près du bâtiment de la municipalité de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, où les gens se rassemblaient pour recevoir de l’aide, ont indiqué des médecins.
Les blessés ont été transportés à pied, en pousse-pousse et en voiture depuis le lieu de l’attaque jusqu’à l’hôpital, ont indiqué les médecins. La frappe a tué le chef du comité administratif dirigé par le Hamas dans le centre de la bande de Gaza, a indiqué une Source au sein de l’organisation.
L’armée israélienne examine ces informations, a indiqué un porte-parole. Plus tôt, des avions militaires israéliens avaient frappé des militants et des caches d’armes à proximité d’un entrepôt d’aide humanitaire, a indiqué l’armée, après que des hommes ont tiré des roquettes sur Israël à partir de là.
Une autre frappe, dans la ville de Gaza, contre un ancien refuge abritant des personnes déplacées, a visé des combattants du Hamas, a indiqué l’armée. Selon les médecins palestiniens, au moins sept personnes ont été tuées dans cette attaque, dont une femme et son bébé.
On ne sait pas si les autres tués étaient des combattants. L’armée a déclaré qu’elle avait pris des précautions pour réduire les risques de dommages aux civils.
Une autre frappe dans la ville de Gaza a tué un journaliste local, selon les médecins. Un porte-parole a déclaré que l’armée examinait également ces informations.
La guerre à Gaza a commencé après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 qui a fait 1 200 morts, pour la plupart des civils, avec plus de 250 otages ramenés à Gaza, selon les autorités israéliennes.
Israël a alors lancé une offensive aérienne, maritime et terrestre qui a fait au moins 44 000 morts, principalement des civils, selon les autorités de la bande de Gaza dirigée par le Hamas, mais a également déplacé la quasi-totalité de la population et laissé une grande partie de l’enclave en ruines.
Une nouvelle tentative de trêve de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis a pris de l’ampleur ces dernières semaines.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a discuté samedi avec des responsables américains des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un échange d’otages contre des prisonniers dans l’enclave palestinienne, a indiqué son bureau.
(Reportage de Nidal Al Mughrabi, édité par Menna Alaa et Maayan Lubell, version française Benjamin Mallet)