Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a réfuté mercredi les accusations de l’Iran selon lesquelles les États-Unis et Israël étaient responsables de la chute du président syrien Bashar al-Assad, accusant plutôt Téhéran de tenter de créer un « front oriental » à la frontière jordanienne.
Le guide suprême de la République islamique, « l’ayatollah Ali Khamenei, dirigeant de l’Iran, a accusé aujourd’hui Israël d’être responsable de la chute de l’ancien président syrien Assad », a déclaré M. Katz lors d’une visite à la frontière jordanienne avec des chefs de l’armée.
Il a ajouté que M. Khamenei « devrait plutôt se reprocher » d’avoir investi dans des groupes armés « en Syrie, au Liban et à Gaza pour construire les armes de la pieuvre qu’il dirige pour tenter de vaincre l’État d’Israël ».
« Je suis venu ici aujourd’hui pour m’assurer que l’Iran ne réussira pas à construire la pieuvre qu’il envisage d’établir ici pour créer un front oriental contre l’État d’Israël », a-t-il déclaré. » a déclaré, suggérant que l’Iran était derrière les « tentatives de la Jordanie de faire entrer clandestinement des armes, de financer le terrorisme et de promouvoir le terrorisme » en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
M. Katz a indiqué avoir demandé à l’armée “d’intensifier les opérations offensives contre toute activité terroriste” et “d’accélérer la construction de la clôture à la frontière israélo-jordanienne”.
M. Khamenei, qui a le dernier mot dans les affaires de son pays, a accusé les États-Unis et Israël de comploter contre Assad, dans son premier discours depuis la chute de l’ancien président syrien dimanche.
“Il ne fait aucun doute que ce qui s’est passé en Syrie est le résultat d’une conspiration des Etats-Unis et (d’Israël)”, a assuré M. Khamenei.
Bachar al-Assad joue depuis longtemps un rôle stratégique au sein de « l’axe de résistance » anti-israélien iranien, notamment en facilitant la fourniture d’armes au Hezbollah au Liban.
Cet axe comprend également le Hamas palestinien, les Houthis au Yémen et les milices en Irak.
Avec l’AFP