les prix négatifs rebattent les cartes [Dossier]

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les prix négatifs rebattent les cartes [Dossier]

Bureaux commerciaux EDF (Crédit : EDF)

C’est un phénomène de plus en plus fréquent. Au premier semestre 2024, en , le marché de l’électricité a été caractérisé par des prix négatifs pendant 233 heures, soit 5,4 % du -. Sur l’ensemble de l’année 2023, ces situations où l’offre dépasse la demande n’ont représenté que 147 heures, soit 1,7 % du -. Cette accélération inquiète et perturbe le fonctionnement du système électrique.

Utilisation non optimale du parc

“Certains producteurs ont intérêt à proposer tout ou partie de leur production à un prix négatif car cela leur coûterait trop cher d’arrêter complètement la production”, explique Anne-Sophie Dessillons, directrice du développement des marchés et de la transition énergétique à la Commission de régulation de l’énergie. . énergie (CRE), dans le dernier podcast Depuis Univers Vert sur le thème « Électricité : comment sortir du piège des prix négatifs ». La CRE vient de présenter des propositions pour remédier à cette « utilisation sous-optimale du parc de production installé, due notamment aux conditions particulières de certains dispositifs de soutien aux énergies renouvelables. »

Adapter les mécanismes de soutien aux énergies renouvelables pour réduire la formation de prix négatifs : c’est aussi l’objectif de l’Union française de l’électricité (UFE), accompagné d’une série de mesures proposées pour modifier le fonctionnement du système électrique. Améliorer à la fois la flexibilité de la consommation et « la contrôlabilité de la production renouvelable ». »

Ces prix négatifs ne concernent pas seulement la France, mais concernent plus largement le continent européen, liés par exemple à la forte production solaire espagnole. Dans ce contexte, la question de la remise en cause du système d’obligation d’achat d’électricité renouvelable se pose ouvertement.

Tout cela “montre que nous sommes dans une transition”, témoigne-t-il aussi dans le podcast Univers VertVincent Maillard, président d’Octopus Energy France. « Nous vivons toujours comme si nous avions un système essentiellement nucléaire, ce qui pose la question : comment adapter toujours plus la demande à une production plus volatile ? « .

Cette nouvelle donne laisse la place aux batteries, un système de stockage relativement rapide à mettre en œuvre et voué à la flexibilité. Mais leur avenir en France n’est pas tout à fait clair.

 
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