Javier Milei célèbre aujourd’hui son premier anniversaire au pouvoir. Durant la campagne présidentielle, il avait brandi une tronçonneuse et promis un traitement de choc pour sortir l’Argentine de la crise économique dans laquelle elle se trouvait. Un an plus tard, a-t-il réussi cette mission ? Décryptage.
Comme c’est souvent le cas en économie, il est difficile de répondre par un simple oui ou par non à une question qui semble simple. Mais dans un premier -, si l’on décortique les principaux indicateurs économiques du pays, oui, le président argentin Javier Miley réussi la mission qu’il s’était fixée. Lorsque cet économiste de formation est arrivé au pouvoir, la croissance était négative, l’inflation sur un an était de 200 %. Le déficit budgétaire dépassait les 5 % du PIB, la dette était gigantesque et le peso perdait de sa valeur. Sur cet aspect, Javier Milei a sorti le pays de la crise.
Le président argentin assainir les finances du pays. Pour 2025, le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 5 %, alors que cette année elle est négative. Mais ce qui a été le plus évident au cours de l’année écoulée, c’est le niveau général des prix. Par mois, ils augmentent beaucoup plus lentement que l’année dernière. Lorsque Javier Milei est arrivé au pouvoir, l’inflation mensuelle s’était envolée jusqu’à 25 % en raison d’une dévaluation forte et brutale de la monnaie nationale. En moins d’un an, cette inflation a été ramenée à moins de 3 %. Et puis pendant cette période, le peso a été réévalué, les banques accordent à nouveau du crédit et donc les entreprises peuvent à nouveau investir !
Un coût social très élevé
Ce succès de Javier Milei est en demi-teinte. Si l’Argentine semble mieux se porter au niveau de ses indicateurs économiques, les mesures prises depuis un an par le président ont eu des impacts significatifs sur la vie des Argentins. Les dépenses publiques ont été réduites. L’objectif de Javier Milei est de supprimer 50 000 emplois publics. En un an, 33 000 ont déjà disparu. Egalement une réduction des dépenses sociales, que ce soit dans l’éducation, l’enseignement supérieur ou la santé. Javier Milei a également suspendu les grands projets publics et mis fin aux subventions à l’énergie et aux transports. Résultat : l’électricité notamment est plus chère, tout comme les tickets de train ou de métro.
Il faudra être patient
Ces coupes budgétaires qui touchent principalement les classes moyennes, entraînant un bond de la pauvreté au cours des six derniers mois en argentin. Son taux est désormais de 53 %, ce qui signifie qu’un Argentin sur deux vit désormais sous le seuil de pauvreté. Mais tout cela n’inquiète pas Javier Milei. Il se félicite par ailleurs des encouragements de IGF cet été. La situation économique étant meilleure, le Fonds monétaire international a révisé ses conditions de remboursement du prêt de 44 milliards de dollars dont l’Argentine est bénéficiaire, ce qui réduit ses coûts.
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Et puis le président argentin certifie qu’il faudra être patient pour que le niveau de vie s’améliore. Il compte sur la découverte en Patagonie, au sud, d’un gisement prometteur de pétrole et gaz de schistedont les exportations sont exponentielles. En outre, les récoltes de cette année pourraient être les meilleures de l’histoire du pays après la sécheresse historique de l’année dernière. Mais le sujet est là, les mesures prises par Javier Milei sont-elles temporaires ou durables ? C’est ce qui déterminera la santé économique de l’Argentine dans les mois à venir !