Israël veut doubler sa population sur le plateau du Golan syrien occupé

Israël veut doubler sa population sur le plateau du Golan syrien occupé
Israël veut doubler sa population sur le plateau du Golan syrien occupé

Environ 31 000 Israéliens vivent actuellement dans des colonies considérées comme illégales au regard du droit international, dans une zone conquise par Israël en 1967.

La Knesset israélienne a approuvé dimanche un plan visant à doubler le nombre de colons dans la zone occupée par Israël sur le plateau du Golan syrien.

Environ 31 000 Israéliens vivent actuellement dans des colonies considérées comme illégales au regard du droit international sur le plateau du Golandans une zone conquise par Israël pendant la guerre des Six Jours en 1967.

Ces colons israéliens vivent aux côtés d’environ 20 000 Syriens, pour la plupart des Arabes druzes, qui n’ont pas fui la région lorsqu’elle est tombée aux mains d’Israël.

Les États-Unis, durant le premier mandat de Donald Trump, sont le seul pays avoir reconnu l’annexion de cette région, décrétée par Israël en 1981.

Un « nouveau front » en Syrie

Une semaine après la chute spectaculaire du président syrien Bachar al-Assad, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’un « nouveau front » avait ouvert en Syrie, près de la frontière israélienne.

Cependant, dans un discours télévisé dimanche soir, le dirigeant a déclaré qu’Israël ne cherchait pas à entrer en conflit avec la Syrie.

« Nous n’avons aucun intérêt à affronter la Syrie. Nous déterminerons la politique d’Israël envers la Syrie en fonction de la réalité émergente sur le terrain.»dit-il.

« Je vous rappelle que la Syrie est depuis des décennies un État ennemi actif d’Israël. Il nous a attaqués à plusieurs reprises, il a permis à d’autres de nous attaquer depuis son territoire, il a permis à l’Iran d’armer le Hezbollah à travers son territoire. ».

Frappes israéliennes en Syrie

Depuis groupes rebelles dirigé par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) est entré à Damas dimanche dernier et a mis fin aux 24 ans de règne de Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines de frappes à travers la Syrie pour détruire des dépôts d’armes, prétendument pour les empêcher de tomber entre les mains de ses ennemis..

Ces frappes ont été critiquées par le leader de facto syrien et chef du HTS, Ahmed al-Sharaa, qui a déclaré qu’elles “J’ai franchi les lignes rouges” et risquait d’aggraver les tensions au Moyen-Orient.

Le chef rebelle affirme cependant vouloir éviter tout conflit avec Israël.

« Les priorités à ce stade sont la reconstruction et la stabilité, et ne pas se laisser entraîner dans des conflits qui pourraient conduire à de plus grandes destructions »dit-il.

Critiques des États du Golfe

La proposition d’Israël d’augmenter le nombre de colons sur le plateau du Golan a été critiqué par l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a qualifié cette proposition de tentative « saboter les chances de sécurité et de stabilité de la Syrie ».

Le ministère qatari des Affaires étrangères a évoqué pour sa part un « nouvel épisode dans une série d’agressions israéliennes sur les territoires syriens et violation flagrante du droit international ».

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Par ailleurs, une délégation de Doha est actuellement à Damas avant la réouverture mardi de l’ambassade du Qatar en Syrie, fermée depuis 2011 en réponse à la répression brutale des manifestants antigouvernementaux par Bachar al-Assad.

Enfin, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que le gouvernement du Royaume-Uni était en « contact diplomatique » avec le groupe rebelle HTS.

HTS a été créé en 2011 en tant que filiale directe d’Al-Qaïda – avec l’aide d’un haut responsable de l’organisation État islamique – mais a ensuite rompu ses liens avec les deux groupes.

L’annonce de David Lammy intervient un jour après que le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré lors d’une conférence de presse en Jordanie que Washington avait un “contacter directement” avec les rebelles du HTS et a exposé les principes du soutien continu des États-Unis à la transition politique en Syrie.

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