Tous les lundis, il met ses connards aux informations locales. Ce 9 décembre, il s’amuse de voir la nouvelle passerelle de la gare de Sète inaugurée, alors qu’un avenir désastreux est promis à cette dernière…
“Enfin !”serait tenté de dire Poufre, en apprenant que la passerelle de la gare de Sète est sur le point d’être inaugurée ce lundi. Ah ça fait un moment qu’on vous en parle, de cette marche métallique destinée à contourner la voie ferrée pour relier les nouveaux parvis nord et sud. Coût de l’opération : 8 M€ dont 3,3 M€ de Sète Agglo. Encore plus salée que l’eau du stationnement Aristide-Briand !
Mais, au risque de prendre un peu le train en marche, le Poufre s’interroge. Quel est l’intérêt d’une passerelle pour relier les deux parvis d’une gare dont l’avenir à long terme semble compromis ?
Moins de trains et risque d’inondation de la ligne côtière…
Grâce au projet tentaculaire de la future ligne Montpellier-Perpignan, on a appris que Sète pourrait perdre les deux tiers de ses TGV dans l’histoire. Concrètement, passer d’environ neuf passages aujourd’hui à éventuellement trois. Le poussin s’étrangle !
Pire encore, les cartes du Bureau d’études minières (BRGM) et du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), confirment la submersion de la voie ferrée actuelle. – appelé « littoral » – en un siècle seulement.
Du côté des maires de l’Agglomération, les discussions vont bon train. Ils ont même écrit à Michel Barnier (qui n’est plus Premier ministre depuis) pour demander que le projet soit réexaminé. Retravaillé. Adapté pour permettre un service à long terme dans la région. Et pourquoi ne pas réserver un terrain pour y construire une future gare. Autre part. Certainement pas à Sète. Tant pis pour la jolie passerelle et pour notre Poufre Sétois. Déjà nostalgique à l’idée, un jour, de ne plus entendre siffler le train…