[ Article mis en ligne le 08/12/2024 à 08:43 | mise à jour 08/12/2024 10:06 ]
Le président élu américain Donald Trump a appelé dimanche à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, dans lequel des centaines de milliers de personnes sont mortes « ridiculement » selon lui.
« Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat et les négociations devraient commencer. Trop de vies ont été perdues en vain, trop de familles ont été détruites, et si cela continue, cela pourrait se transformer en quelque chose de plus grand, et bien pire », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
L’occasion de “Notre-Dame” joue au “voleur”
Invité à la cérémonie de réouverture de la cathédrale, Volodymyr Zelensky a rejoint le futur président américain ce samedi en fin d’après-midi à l’Élysée. Les deux dirigeants devraient évoquer le conflit en Ukraine, avant de se rendre au monument parisien. Cette réunion trilatérale a été « décidée en quelque sorte au dernier moment », selon une Source diplomatique française.
Le président américain élu Donald Trump a affirmé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky « aimerait conclure un accord » pour mettre fin à la guerre, sur sa plateforme Truth Social.
« Zelensky et l’Ukraine aimeraient conclure un accord et mettre fin à cette folie. Ils ont perdu le chiffre ridicule de 400 000 soldats et bien d’autres civils. Il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat et les négociations devraient commencer », a-t-il écrit après sa rencontre à Paris samedi avec M. Zelensky.
Dans son message, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a déclaré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky « aimerait parvenir à un accord » pour mettre fin à la guerre.
“Zelensky et l’Ukraine aimeraient parvenir à un accord et mettre fin à cette folie”, a-t-il écrit après sa rencontre avec M. Zelensky samedi à Paris. « Je connais bien Vladimir. Il est - d’agir. La Chine peut jouer un rôle. Le monde attend ! “, a ajouté M. Trump.
Trump, le « négociateur en chef » du monde ?
La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre a suscité des incertitudes quant à l’avenir du soutien américain à l’Ukraine face à la Russie. Les semaines précédant l’investiture du républicain sont cruciales pour débloquer les milliards de dollars d’aide déjà budgétisés.
Samedi, le ministère américain de la Défense a annoncé une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, estimée à 988 millions de dollars.
Donald Trump s’est montré très critique ces derniers mois à l’égard des milliards de dollars dépensés par les États-Unis pour soutenir l’Ukraine. Le président élu a promis de résoudre le conflit entre Kiev et Moscou avant même son entrée en fonction, sans détailler sa stratégie.
Les alliés européens de l’Ukraine craignent un désengagement américain dans ce conflit, voire des pressions de Washington en faveur d’un accord qui pourrait désavantager Kiev.
Zelensky au pied du « mur de guerre »
Volodymyr Zelensky, déterminé à aborder d’éventuelles négociations de paix avec la Russie en position de force et accompagnées de solides garanties de sécurité, a réaffirmé samedi, lors de sa rencontre avec Trump, l’importance de parvenir à une “paix juste”.
« Nous souhaitons tous que cette guerre se termine le plus rapidement possible et de manière équitable », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux à l’issue de la réunion tripartite, précisant que les trois dirigeants étaient « convenus de continuer à travailler ensemble ».
Emmanuel Macron a de son côté réagi sur X (ex-Twitter) en appelant à « la poursuite de l’action commune pour la paix et la sécurité ».
Alors que l’Ukraine lutte depuis près de trois ans contre l’invasion russe avec le soutien des pays occidentaux, cette rencontre a représenté un moment clé pour Volodymyr Zelensky, qui n’avait échangé qu’une brève conversation téléphonique avec Trump depuis l’élection de ce dernier, le 5 novembre.
Jake Sullivan, conseiller américain à la sécurité nationale, a souligné samedi que l’administration Biden vise à « placer l’Ukraine dans la position la plus favorable possible sur le champ de bataille, afin qu’elle soit également en position de force à la table des négociations ».
(avec les agences)