Après le chaos de l’édition 2023, où les visiteurs attendaient jusqu’à 2h30 pour entrer sur le site, faut-il, cette année, se rendre au parc de la Tête d’Or pour la Fête des Lumières à Lyon ?
C’était le gros bémol de l’édition 2023 de la Fête des Lumières. L’organisation des flux au parc de la Tête d’Or avait été vivement critiquée par les visiteurs, qui avaient pu patienter plusieurs heures dans la file d’attente avant de pouvoir entrer dans le parc. L’organisation de la Fête des Lumières elle-même avait invité samedi soir à éviter le site.
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Une organisation revue, plus de couacs ?
Des difficultés qu’a dû reconnaître le maire de Lyon, Grégory Doucet, qui a annoncé cette année des changements dans l’accueil des visiteurs. Cette fois, ils entreront par la porte Tête d’Or située boulevard des Belges, et la file d’attente sera intégrée au parcours à l’intérieur du parc.
Mais si les difficultés de la précédente édition pouvaient décourager les visiteurs, faut-il ou non céder à la tentation d’abandonner la visite de ce site qui abrite cinq œuvres. Si Lyon Capitale vous les présentait avec enthousiasme (malgré une pneumonie naissante) en avant-première mercredi soir, notre journaliste n’a pas été convaincu.
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Des œuvres statiques, très (trop ?) intimistes
D’abord, dans la file d’attente, vous (re)(re)découvrirez l’Anooki, édition nostalgie oblige. S’ils sont très mignons et attachants, ils sont cette fois plus intimes, de taille raisonnable, et ils ne sont que six, répartis en trois couples. Au fur et à mesure de votre progression, vous vous retrouverez face à Reflexions couleur d’Antoni Arola, une œuvre qui a donné envie à notre journaliste d’en savoir plus. Très joli, il est cependant purement contemplatif, et assez oubliable.
Vous continuerez avec Winter Blossom de Darkitects, sympa, mais assez anecdotique. Vous terminerez votre parcours avec Plastic island du collectif Luzinterruptus, dont le message est intéressant mais transmis de manière tellement évidente qu’il n’interroge pas vraiment le spectateur. D’autant que l’aspect « submergé » de l’eau par la pollution plastique n’est pas vraiment aidé par la petite taille de la fontaine. L’ouvrage aurait sans doute gagné à investir en cœur de ville, aux Terreaux ou aux Jacobins.
Vous l’avez compris, nous n’étions pas convaincus. Mais une œuvre, à elle seule, pourrait justifier une visite au parc à notre avis (étant donné qu’elle n’implique pas d’attendre deux heures) : Solar Dust du collectif Coin. L’harmonie son-lumière fonctionne à merveille, avec des bruits organiques, créant une atmosphère tantôt magique, tantôt envoûtante. L’œuvre utilise son environnement qu’elle sublime autant qu’elle sert son récit. C’est le coup de coeur de Lyon Capitale pour cette édition 2025, précisant qu’on n’a pas encore découvert la « Mère » à Saint-Jean et « L’enfant Lumière » sur les quais de Saône.
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