Un couple de La Malbaie, dans Charlevoix, ne peut plus attendre les autorisations nécessaires pour accueillir leur fils adoptif qui se trouve à Taïwan.
« On ne sait plus quoi faire, on est pris. A Taïwan, ils nous écrivent et ils nous demandent», raconte la maman, Marie-France Rochefort.
Au cours des trois dernières années, le couple a franchi toutes les démarches nécessaires pour adopter l’enfant.
Les deux parents adoptifs attendent depuis cet été des documents liés à la citoyenneté de leur fils.
« Le bureau de citoyenneté est à Manille, ce n’est même pas dans le même fuseau horaire que nous. Cela devient difficile. Lorsque vous souhaitez le contacter, c’est par formulaire. Je ne sais même plus combien de formulaires web j’ai remplis », raconte Marie-France Rochefort.
Le petit garçon, âgé de 7 ans, est patient dans un orphelinat depuis cinq ans.
“Tout est prêt, tout le monde l’attend, sa chambre qu’il souhaitait est prête”, explique la femme.
Marie-France Rochefort et sa compagne, Kim Lavoie, se sentent démunies face à cette situation.
« Nous sommes un numéro et eh bien, le numéro n’est pas dévoilé ; C’est comme ça que je le vois», déplore la mère.
Six jours à Taïwan
Les deux parents ont passé six jours à Taïwan avec leur fils adoptif, Po-Hao Chan, en février dernier.
Ils restent en contact avec ces derniers par Skype.
« Il sautait partout, on lui envoyait des petits cadeaux à Taiwan. Il nous demande alors quand nous viendrons le chercher et nous avons dû lui dire que nous étions désolés, mais nous ne pourrons pas le faire maintenant. Il s’est assis, on pouvait sentir la douleur. Mon partenaire et moi sommes venus le cœur lourd. On aimerait être avec lui pour vivre l’émotion avec lui, on est impuissants”, insiste Marie-France Rocherfort.
Difficile d’intervenir
La députée de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d’Orléans—Charlevoix, Caroline Desbiens, se dit favorable aux parents, mais affirme qu’il est difficile d’intervenir dans ce type de situation.
« Notre bureau a effectué des vérifications pour savoir où en était le dossier, nous avons aussi passé des appels et ce que nous savons actuellement, c’est que le dossier poursuit son cours », mentionne l’élu.
Elle tentera de sensibiliser le ministre de l’Immigration, Marc Miller, à ce cas particulier.
Si la plupart des adoptions concernent de jeunes enfants, celle-ci concerne un enfant plus âgé.
« Le petit bonhomme de 7 ans, il attend de venir ici et il va s’en souvenir. C’est sur cette variable que je souhaite sensibiliser le ministre. Nous verrons ce qui se passe. Nous allons commencer par lui envoyer une lettre pour avoir une consultation avec lui », a-t-elle déclaré.
Marie-France et Kim espèrent désormais un miracle de Noël.
«J’aimerais avoir le petit coup de pouce qui nous manque», conclut la Charlevoisienne.