The Albert Londres prize awarded to Lorraine de Foucher from “Le ” – Libération

The Albert Londres prize awarded to Lorraine de Foucher from “Le ” – Libération
The Albert Londres prize awarded to Lorraine de Foucher from “Le Monde” – Libération

La journaliste du , spécialiste des violences masculines, a remporté ce mercredi 4 décembre le 86e prix Albert Londres, la récompense la plus prestigieuse du journalisme francophone.

Lorraine de Foucher « aborde des sujets trop longtemps passés sous silence » comme les violences faites aux femmes, a salué le jury : la plume du Monde a remporté ce mercredi 4 décembre le 86e Prix Albert Londres, la récompense la plus prestigieuse du journalisme francophone. A 38 ans, la journaliste a été choisie pour ses reportages et enquêtes publiés dans le quotidien sur l’affaire des viols de Mazan, des femmes migrantes violées, des victimes de l’industrie du porno, des jeunes filles exploitées sexuellement à Perpignan et encore des tueurs à gages adolescents. Elle succède à Wilson Fache, collaborateur de Libération décerné l’année dernière.

Le jury a rendu un vibrant hommage à ce pionnier : “elle aborde des sujets trop longtemps passés sous silence dans notre société” et « les traite avec curiosité, style et respect »avec l’écriture “haute couture”. Lorraine de Foucher welcomes a “signal” envoyé avec son prix. « La violence masculine est un nouveau domaine » pour le journalisme et “c’est assez fort” pour le reconnaître, “ça ennoblit la matière”a-t-elle déclaré, souhaitant devenir “incontestable”. “On travaille avec des victimes très marquées, il y a la question du traumatisme, de la gestion de l’émotion”souligne le vainqueur, qui évoque un exercice “particulier”.

Diplômée du Centre de formation des journalistes (CFJ) en 2011, Lorraine de Foucher a débuté au Monde en tant qu’indépendante en 2014, avant de devenir membre à part entière du département Société. Elle avait très tôt participé à une cellule d’enquête au sujet des féminicides, qui avait notamment débouché sur la diffusion d’un documentaire choc sur 2 en 2020 révélant une filière criminelle récurrente, dont elle était co-réalisatrice.

Trois membres de la rédaction de Libération figuraient dans la shortlist : Romain Boulho, Julie Brafman, Julien Gester. Ils étaient accompagnés de deux collaborateurs réguliers de Libé : Guillaume Pajot and Arthur Sarradin.

Film primé sur les enfants exploités aux Philippines et livre sur les cyberattaques

Le 40e prix de l’audiovisuel a également été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film Philippines : les petits chercheurs d’or (diffusé sur Arte), sur le travail des enfants dangereusement exploités. Le jury a accueilli « une narration à la manière d’Albert Londres » et « une maîtrise rare de l’image qui marque les souvenirs ». Enfin, le 8e prix du livre a couronné Martin Untersinger pour Espionner, mentir, détruire (Ed. Grasset), un «Enquête vivante, claire et originale» malgré le « sujet complexe et difficile » ce qui constitue des cyberattaques.

Composé d’anciens lauréats, le jury a décidé, à contrecœur, de ne pas décerner les prix 2024 à Beyrouth, il y a deux mois, en raison de la guerre ouverte au Liban entre Israël et le Hezbollah. La cérémonie s’est donc tenue à Paris.

France

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Saint-Lizier. Acculturation au risque d’inondation
NEXT Les gagnants et les perdants du match contre Rennes