Malgré la décision du gouvernement d’exonérer l’importation de viande rouge des droits de douane et de la TVA, les prix ne baissent pas, puisque le prix du kilo de bœuf reste fixé à 120 dirhams, celui de la viande hachée à 130 dirhams, tandis que celui de l’agneau coûte plus cher. plus de 150 dirhams par kg.
Des sources autorisées indiquent que cette décision a coûté au Trésor public dans la période allant de janvier à octobre 2024 plus de 4 milliards de dirhams, sachant que seuls 71 importateurs ont bénéficié de ces exonérations.
Malgré son impact négatif sur les recettes budgétaires, cette mesure n’a pas réussi à réduire la pression sur les marchés, ni à contribuer à la baisse des prix, Assabah ce jeudi 5 décembre.
Cela pose la question de l’utilité de cette procédure, qui profite à une poignée d’importateurs, comme ce fut le cas lorsque le gouvernement leur a accordé une subvention pour l’importation de moutons destinés au sacrifice de l’Aïd al-Adha.
Le ministre délégué au budget, Fouzi Lekjae, lors de la discussion de la loi de finances en commission des finances, a imputé la responsabilité aux importateurs, qui n’auraient pas accompagné les mesures du gouvernement pour contribuer à la baisse des prix.
Le gouvernement a également reconnu l’échec des approches d’urgence et des mesures prises pour mettre un terme à la hausse des prix de la viande rouge.
La crise a atteint son paroxysme lorsque de nombreux bouchers ont fermé leurs portes, en raison des prix élevés de la viande et de la détérioration du pouvoir d’achat des consommateurs, ajoute-t-il. Assabah.
«D’autres bouchers ont été contraints de recourir au sacrifice de vaches laitières et de moutons, habituellement réservés à l’élevage, pour approvisionner les marchés.», explique le journal.
Ces mesures ont encore aggravé la crise, sans toutefois avoir un impact positif sur le prix de la viande rouge vendue sur les marchés.
Par Hassan Benadad
12/04/2024 19:54