Points noirs identifiés
C’est dans ce contexte que les autorités ont fait appel à un bureau d’urbanisme pour venir en aide aux services municipaux. Les points noirs ont ainsi été identifiés ce qui a conduit à la création de Zones d’Immersion Temporaire (ZIT), des espaces naturels conçus pour que les eaux de ruissellement puissent se propager en cas de débordement d’un cours d’eau. Généralement, les travaux consistent à surélever un barrage qui retient temporairement l’eau, prolongeant ainsi son - d’écoulement.
Cinq domaines bientôt développés
À Hannut, pas moins de 25 de ces appareils devraient voir le jour dans les années à venir. Compte tenu de l’ampleur du travail, certains d’entre eux ont été identifiés comme prioritaires. Les autorités ont bien progressé dans la création de cinq de ces zones, qui sont prêtes ou presque selon les spécifications et pour lesquelles des permis ont été accordés ou sont sur le point de l’être. “En substance, trois autorisations définitives sur cinq ont été accordées. Les offres doivent être soumises cette année pour être attribuées à un entrepreneur», précise le maire Manu Douette.
Leur création prend du -, car les zones concernées, souvent situées en bordure des cours d’eau, empiètent parfois sur des terrains non municipaux. Il est donc parfois nécessaire de négocier avec des propriétaires privés pour acquérir ou exproprier des terrains. Par conséquent, seuls les balises dans deux zones sont actuellement entièrement vertes pour que les travaux puissent commencer au printemps 2025.
La Municipalité n’a cependant pas attendu que des ententes soient conclues avec les propriétaires, et a choisi de travailler en parallèle sur le plan administratif, pour concrétiser au plus vite ces projets essentiels pour les résidents.
La Région interrogée
Normalement, les autorités auraient dû attendre la promesse de subventions de la Région wallonne avant d’entamer les différents dossiers. Compte tenu de la nécessité d’agir pour apporter une réponse efficace aux inondations et des délais importants avant la conclusion de la procédure, c’est l’inverse qui a été préconisé : «Pour nous, c’était un problème d’attendre, il aurait fallu quatre ans avant que ZIT voie le jour», convient Manu Douette, qui souhaitait accélérer le processus.
Invoquant l’urgence, Hannut a contacté le cabinet du ministre compétent dans une lettre pour recevoir une promesse de subventions, alors que les opérations ont déjà commencé, et «pour discuter de nos difficultés», conclut le maire.
Ces ZIT s’ajouteront aux bassins d’orage déjà créés sur le territoire de Hannut (Hannut, Bertrée, Crehen, Thisnes, Wansin) pour retenir un maximum d’eau en amont et éviter les inondations en aval.
Autres actions : curage des égouts et 3000 canalisations
Outre la création de plusieurs zones d’immersion temporaires, les différents services de la ville de Hannut analysent et travaillent dans le cadre d’un plan global de lutte contre les inondations, menant différentes actions dans différents villages de Hannut.
On citera parmi ceux-ci : le curage des égouts et de 3 000 drains, la plantation de haies, qui est une solution naturelle pour ralentir l’écoulement des eaux, le curage des fossés à ciel ouvert, la mise en place de barrages à balles dans les zones sensibles, qui permettent le l’écoulement de l’eau soit ralenti.
Sensibiliser les promoteurs immobiliers
Nous rappelons également qu’en janvier de cette année la Commune avait signé une nouvelle convention avec l’AIDE (Intercommunale de scission et d’assainissement des communes de la province de Liège), invitant les promoteurs immobiliers à réaliser un travail bien plus en -étude approfondie de nouveaux complexes résidentiels. Un nouvel outil qui vous oblige à respecter les demandes et exigences formulées par l’intercommunale.
Prime communale
Dès début 2024, la Commune a également décidé d’apporter une aide à chaque citoyen souhaitant créer des systèmes individuels de protection durable contre les inondations et les glissements de terrain à travers une prime communale égale à 80% des dépenses engagées par le demandeur et limitée à 1 000 € par personne. bâtiment et par période de 5 ans.