Kia K4 | L’audace à petit prix

Lors de ses débuts au Salon de l’auto de New York, la Kia K4 semblait originale, mais compliquée. Huit mois de réflexion et 600 kilomètres à bord ont changé ce premier bilan. Déconcertant et sans doute temporel, le pacte sud-coréen a le mérite d’avoir une vraie personnalité. Elle exprime le retour en grâce du style audacieux de la berline « abordable » (moins de 30 000 $ tout de même) pour le commun des mortels.

Ne soyez pas trop prompt à claironner « la Forte n’est plus, vive le K4 ». Le nom est différent, le contenant aussi, mais l’ombre de la Forte plane toujours sous le plastique du nouveau venu.

Il était impossible d’horrifier le Fort, mais tout aussi improbable d’en rêver la nuit. Désormais, la marque sud-coréenne attire l’attention, quitte à provoquer une réaction de rejet. Rien n’est pire que l’eau tiède de l’indifférence. L’aimez-vous ou est-ce que vous le détestez ? Peu importe le camp que vous choisirez, il faut saluer l’audace du styliste montréalais Karim Habib (voir texte suivant). Cela rompt avec l’idée selon laquelle la plupart des acheteurs de voitures compactes, frustrés par une voiture plus grosse, s’attendent à ce que le constructeur se contente de jouer la carte de la berline sobre et respectable. Cette pensée unique a longtemps inspiré l’industrie et donné naissance à des modèles de qualité, mais sans grande imagination esthétique.

Plus « tendance », le K4 met donc consciencieusement les atouts de son côté. Un design plus anguleux et expressif que la soft génération précédente, un montage très soigné des éléments de carrosserie, pas de fioritures inutiles.

A l’intérieur, le saut qualitatif est encore plus évident. Et le prix est resté sensiblement le même. Les matériaux de la planche de bord sont donc assez chics, les rangements sont nombreux, les sièges sont bien conçus et les places arrière sont plus accueillantes grâce à un châssis aux hanches élargies. De son côté, la capacité du coffre est satisfaisante, mais dans l’absolu inférieure (-22 litres) à celle du modèle qu’elle remplace. Aussi, tout comme la Forte, le K4 refuse de remorquer la moindre charge.

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    PHOTO FOURNIE PAR KIA

    La Kia K4

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    L’intérieur de la Kia K4

  • >La console Kia K4>

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    La console Kia K4

  • >La banquette arrière de la Kia K4>

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    La banquette arrière de la Kia K4

  • >L'écran d'infodivertissement de la Kia K4>

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    L’écran d’infodivertissement de la Kia K4

  • >Le pavillon de la Kia K4>

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    Le pavillon de la Kia K4

  • >Le moteur de la Kia K4>

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    Le moteur de la Kia K4

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Le style intérieur crée toujours une atmosphère bien plus chaleureuse que les formes adoucies et standardisées de certains concurrents. Nous sommes heureux de maintenir les contrôles physiques et leur ordonnancement qui permettent de les utiliser sans quitter la route des yeux.

Comme à son habitude, Kia propose une garantie de cinq ans et une liste d’équipements de série appréciable. Ceci est amélioré en optant pour les livrées supérieures.

L’essentiel suffit

Agréablement présenté, le K4 souffre cependant d’un tempérament moins alerte que son style extérieur pourrait le laisser espérer. Le moteur 2 litres qui opérait autrefois sous le capot de la Forte retrouve sa place sous celui de la K4. Sa puissance, et surtout son couple, reste modeste et il reste nécessaire de le torturer un peu pour en extraire toute la quintessence. En appuyant fermement sur la pédale d’accélérateur, un léger effet de couple se fera sentir, créant l’illusion d’une plus grande cavalerie. Un fantasme. Le K4 met neuf bonnes secondes avant d’atteindre la vitesse autorisée sur nos autoroutes. Les reprises sont plus difficiles. D’autant que la transmission automatique se montre nonchalante. Heureusement, le K4 n’a pas besoin d’aller trop souvent à la pompe. La suspension est un peu molle, mais la direction, en revanche, fait preuve d’une bonne régularité. En termes de maniabilité, le K4 est parfaitement sain. Sans être exceptionnel pour autant.

Face à l’indolence de cette hélice, la tentation est de gratter le fond du tiroir pour s’offrir le 1,6 litre turbo. Plus rapide et bien adapté à une transmission automatique à huit rapports, ce mécanisme ne déclenche pas autant d’éclairs que la concurrence qui utilise également la magie de la suralimentation. Elle ne tient pas non plus mieux la route malgré une suspension arrière plus sophistiquée (multibras) que celle équipant les modèles « standards ».

En fin de compte, est-ce vraiment important ? Kia compte sur le look de la K4, mais aussi sur ses tarifs plutôt raisonnables, pour s’imposer dans un segment de plus en plus en difficulté.

  • Marque/Modèle : Kia K4
  • Fourchette de prix : 23 995 $ à 34 495 $
  • Consommation : 7,2 L/100 km
  • CO2 : 170 g/km

Visitez le site Web de Kia

Nous aimons

  • L’audace du style
  • Le prix attractif (modèle d’entrée)
  • Comportement sécuritaire

On aime moins

  • L’indolence du moteur 2 litres
  • Un coupe-gorge Forte (modèle de l’année dernière)
  • Absence de permis de conduire

Notre verdict

  • Les modes vont et viennent, tout comme le K4.

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La presse publiera bientôt l’essai des véhicules suivants : Chevrolet Silverado EV, Mazda CX-50 (hybride), Porsche Taycan et Volkswagen ID. Bourdonner. Si vous possédez l’un de ces véhicules ou si vous êtes en attente de livraison, nous serions ravis de connaître votre avis.

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