19h00 ▪
5
lecture min ▪ par
Nicolas T.
Le président russe a finalement prononcé le mot « Bitcoin » lors du Forum économique de Moscou. Une journée à marquer d’une pierre blanche.
La Russie appelle
Vladimir Poutine a réagi aux menaces de Donald Trump contre les pays qui entendent se débarrasser du dollar. Le prochain président des États-Unis a tweeté à la fin de la semaine dernière :
« L’idée selon laquelle les pays BRICS peuvent se distancier du dollar pendant que nous restons les bras croisés est révolue. Nous exigeons que ces pays s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le dollar, sinon ils seront soumis à des droits de douane de 100 %. »
[Notre article complet sur le sujet : « Trump, le Dollar et le Bitcoin »]
Le président russe a rappelé que « les choses ont beaucoup changé sur le plan économique au cours des quatre dernières années, tant aux États-Unis que dans le reste du monde ».
«Ses successeurs ont fait beaucoup pour ébranler les fondements du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale»dit-il, ajoutant que l’Amérique utilise le billet vert « comme une arme pour nuire à d’autres pays ».
« La part des États-Unis dans l’économie mondiale diminue et il est naturel que l’influence du dollar diminue également »il a glissé.
Cette méfiance n’a rien d’étonnant quand on sait que les Etats-Unis et l’Europe ont gelé l’équivalent de 300 milliards d’euros appartenant à la Russie. Les banques russes ont également été déconnectées du réseau SWIFT et des réseaux Visa et Mastercard.
L’Occident utilise son contrôle sur le système monétaire international pour tenter de faire s’effondrer l’économie russe, où l’inflation reste très douloureuse (9%).
Ce n’était donc qu’une question de - avant que Moscou n’adopte le bitcoin, ce que vient de faire Vladimir Poutine.
Bitcoin ? Depuis.
Malgré l’hostilité de la banque centrale russe, l’industrie du bitcoin s’est fortement développée en Russie. Igor Runets, PDG de BitRiver (le plus grand mineur russe), estime que la puissance de calcul russe dépassera celle des États-Unis dans les années à venir.
La Russie contrôle déjà 17 % de la puissance de calcul (« hashrate ») et la croissance de l’industrie y est encore plus forte qu’aux États-Unis. BitRiver a embauché près de 200 personnes au cours des onze derniers mois.
Les mineurs russes vont pouvoir redoubler d’ambition maintenant que Vladimir Poutine a déclaré que personne ne peut arrêter le bitcoin :
« Qui peut interdire le Bitcoin ? Personne. […] C’est une nouvelle technologie. Peu importe ce qui arrive au dollar, ces outils vont croître, que cela nous plaise ou non, car tout le monde veut réduire les coûts et améliorer la fiabilité. »
Il est probable que la Russie attendait que les États-Unis adoptent en premier le Bitcoin. Il n’y avait pas lieu d’effrayer la bête…
Tous les regards sont désormais tournés vers son ami Xi Jinping. La levée de l’anathème en Chine sera certainement le catalyseur qui propulsera le bitcoin jusqu’à 200 000 dollars.
Ce résultat était inévitable. Le Bitcoin est en passe de devenir la monnaie de réserve internationale du prochain millénaire. Sa masse monétaire apatride, non censurable et absolument limitée en fait une monnaie de réserve potentielle.
Bitcoin peut apaiser les tensions géopolitiques en offrant au monde un moyen de commercer sur un pied d’égalité. Et si les États-Unis doivent en acheter avant tout le monde pour calmer le jeu, qu’il en soit ainsi.
Ne manquez pas notre article : « Les mineurs américains invoquent le bitcoin face à la dédollarisation ».
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme « Lire pour gagner » ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous maintenant et commencez à bénéficier d’avantages.
Nicolas T.
Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d’énergie cryptée ».