Le 4 décembre 2024, les résultats des crash tests Euro NCAP ont été rendus publics. Parmi les voitures testées figurait la Renault 5 électrique, présentée comme l’un des modèles les plus attendus de l’année.
Créé en 1997, le programme Euro NCAP (European New Car Assessment Program) est aujourd’hui la norme pour évaluer la sécurité des véhicules neufs. L’organisme indépendant teste chaque année des dizaines de modèles, évaluant leur capacité à protéger les occupants, les usagers vulnérables et leur capacité à prévenir les accidents grâce aux aides à la conduite.
Principaux critères des évaluations Euro NCAP
- Protection des occupants adultes : Analyse des blessures potentielles en cas de collision frontale ou latérale.
- Protection de l’enfance : Tests réalisés avec des modèles représentant différents âges.
- Sécurité des utilisateurs vulnérables : Protection des piétons et des cyclistes en cas de collision.
- Aides à la conduite : Freinage d’urgence, maintien de voie et autres technologies réduisant les risques d’accidents.
Renault 5 : des performances mitigées
Protection des occupants adultes : axes d’amélioration
Avec un score de 80 %, la Renault 5 présente des lacunes notables dans cette catégorie. Lors de collisions frontales, la protection du torse du conducteur a été jugée moyenne. Les genoux et les tibias du conducteur et du passager avant ont également été mal notés. Lors de chocs latéraux, un autre défaut est apparu : la tête du conducteur risque de heurter la porte opposée, augmentant ainsi les risques de blessures graves.
Protection de l’enfance : un modèle à suivre
Dans cette catégorie, la citadine électrique a brillé avec un score quasi parfait de 90 %.. Il offre une excellente protection lors de chocs frontaux et latéraux, mais l’absence de fixations pour certains sièges enfants réduit légèrement sa note globale.
Aides à la conduite : un sérieux handicap
Là où le problème réside réellement, c’est au niveau des systèmes d’aide à la conduite. Avec un score de 68%, la Renault 5 est pénalisée par plusieurs défauts :
- Freinage d’urgence : inefficace dans certains scénarios, notamment face à des piétons traversant la route la nuit.
- Surveillance de l’attention du conducteur : jugé insuffisant par Euro NCAP.
- Pas d’avertissement d’ouverture de porte : un manque qui aurait pu améliorer la sécurité des cyclistes et des piétons.
Protection des utilisateurs vulnérables : un point faible
Avec 76%, la Renault 5 est en deçà des attentes. Sa conception, notamment son capot court, expose les piétons à de graves blessures en cas de choc. De plus, la voiture ne détecte pas toujours efficacement les cyclistes et les piétons lors des manœuvres nocturnes.
EuroNCAP :autres modèles électriques faire beaucoup mieux
Alors que la Renault 5 peine à obtenir les 5 étoiles, d’autres modèles ont excellé cette année. Voici un tableau comparatif des performances de plusieurs véhicules :
Modèle | Classement Euro NCAP | Points forts | Points faibles |
---|---|---|---|
Renault 5 électrique | 4 étoiles | Protection de l’enfance | Freinage d’urgence, conception du capot |
Porsche Macan électrique | 5 étoiles | Aides à la conduite avancées | Prix élevé |
VolvoEX30 | 5 étoiles | Protection des utilisateurs vulnérables | Options coûteuses |
Alpin A290 | 4 étoiles | Conception sportive | Faibles aides à la conduite |
Un défi pour Renault : retrouver l’excellence
Malgré ce résultat, Renault reste un constructeur reconnu pour ses avancées en matière de sécurité. Par exemple, des modèles comme la Mégane E-Tech ou le Scénic E-Tech ont récemment obtenu 5 étoiles. Alors, pourquoi la Renault 5 et sa variante sportive Alpine A290 peinent-elles à convaincre ?
Euro NCAP a noté que les petites voitures ont plus de difficulté à atteindre la note maximale. Ceci s’explique par :
- Contraintes de conception : Capots courts, espaces réduits pour intégrer les technologies de sécurité.
- Des marges bénéficiaires limitées : Moins de budget pour inclure des équipements de pointe.
Renault peut-il rebondir ?
Pour regagner la confiance des consommateurs, le constructeur doit :
- Améliorer les aides à la conduite en intégrant des systèmes plus avancés.
- Revoir la conception pour mieux protéger les piétons.
- Maintenir ses standards élevés pour les futurs modèles électriques.
La Renault 5 est loin d’être une voiture dangereuse. Avec 4 étoiles, elle reste une citadine sécuritaire, mais le constructeur devra répondre aux critiques pour ses futurs modèles. A mesure que la concurrence se renforce, Renault va devoir innover pour rester compétitif.