La façade d’un immeuble de la rue Louis-Barthou, à Oloron-Sainte-Marie, s’est partiellement effondrée dans le gave d’Aspe, dans la nuit du dimanche 25 février au lundi 26 février. Le numéro 32, qui abritait longtemps, côté rue, un magasin de chaussures fermé depuis plusieurs décennies, n’était heureusement pas occupé au moment de l’effondrement.
Contactée à ce sujet, l’adjointe chargée de l’urbanisme à…
La façade d’un immeuble de la rue Louis-Barthou, à Oloron-Sainte-Marie, s’est partiellement effondrée dans le gave d’Aspe, dans la nuit du dimanche 25 février au lundi 26 février. Le numéro 32, qui abritait longtemps, côté rue, un magasin de chaussures fermé depuis plusieurs décennies, n’était heureusement pas occupé au moment de l’effondrement.
Contactée à ce sujet, l’adjointe chargée de l’urbanisme à la Ville d’Oloron et vice-présidente de l’interco chargée du même dossier, Brigitte Rossi, précise qu’un arrêté de sûreté a été pris par la Communauté de communes du Haut-Béarn ( CCHB) à la suite de la catastrophe.
« Le CCHB a également mandaté un expert du tribunal administratif qui a réalisé un rapport. Le propriétaire doit désormais renforcer les façades en question et éviter qu’elles ne s’effondrent davantage », précise-t-elle. Les propriétaires disposent de dix jours pour « évacuer et stabiliser tous les éléments basculants » et de quatre semaines « pour présenter le dimensionnement des ouvrages de sécurité et de protection des voisins ».
Risque de blocage
Le rapport d’expertise du 26 février indique que « l’effondrement de deux balcons a entraîné le glissement des solives de leurs supports » et que « de nombreuses solives de plancher de coursive ne sont plus soutenues et présentent un risque de décollement ». Par ailleurs, « la détérioration des extrémités des poutres et solives en bois (pourriture) entraîne un risque d’effondrement du plancher de la coursive du balcon encore en place ».
Il existe également “un risque très important de basculement des poutres et de soulèvement des murs latéraux porteurs” et les linteaux en bois de toutes les ouvertures, côté gave, “sont très endommagés par les infiltrations d’eau et menacent de tomber”. Toujours selon l’expert, « les désordres constatés sur la structure des balcons et coursives côté Gave sont plus qu’inquiétants. Ils affectent de manière très significative la solidité des planchers, solives, poutres et linteaux en bois, situés côté Gave.
Les problèmes constatés sont de nature à compromettre à court terme la stabilité de ces ouvrages, si les travaux adéquats ne sont pas réalisés « le plus rapidement possible par des professionnels spécialisés et qualifiés ».
Obsolète, manque d’entretien
En conséquence, l’accès à l’immeuble, tant côté rue que côté Gave, est strictement interdit « à toutes personnes » jusqu’à ce que les mesures de sécurité aient été appliquées « à l’intérieur et à l’extérieur de l’immeuble ». (étaiement, renforts, purges, revêtements, etc.) »
Parmi les pistes pour expliquer ce désastre, situé à deux numéros du chantier du belvédère, la vétusté et le manque d’entretien semblent détenir la clé. «Cela faisait plus de 30 ans qu’il n’y avait plus de locataires dans l’immeuble, qui était depuis inhabité et inoccupé», raconte Brigitte Rossi.
Ancien lieu d’urbex
Ces derniers mois, la mairie et les services du CCHB ont constaté plusieurs cas d’infrastructures insalubres nécessitant une sécurité. «On en a vu passer quelques-uns mais pas avec ce degré d’urgence», commente le vice-président du CCHB. Lorsque les bâtiments sont inoccupés, ils souffrent. Et les dossiers deviennent très compliqués lorsqu’on ne retrouve pas les propriétaires ou lorsqu’ils sont décédés. Dans le cas du 32 rue Louis-Barthou, heureusement, nous avons pu les contacter rapidement et ils ont compris qu’il fallait agir vite. »
Dans le cas où les délais fixés pour les travaux de sécurisation ne seraient pas respectés, c’est le CCHB qui devra réaliser les travaux dont le coût sera à la charge des propriétaires ou de leurs ayants droit. Selon nos informations, le bâtiment, abandonné, a régulièrement fait l’objet d’intrusions de la part d’amateurs d’urbex (exploration urbaine) et autres ces dernières années, jusqu’à ce qu’un des points d’accès finisse par être condamné.