Le 3 décembre 1969, à une époque où les communistes et les personnalités aspirant à l’indépendance étaient mal vus par le pouvoir en place, tant en France qu’aux États-Unis, un avion explosait, puis s’écrasait en mer, parmi 62 personnes. Parmi eux, aucun n’a survécu n’est le Guadeloupéen Euvrémont Gène et la Martiniquaise Dolor Banidol, deux dirigeants du Parti communiste des Antilles.
Il y a 55 ans, le 3 décembre 1969, le vol 212 d’Air France reliant Santiago du Chili à Paris-Orly explosait dans le ciel. Il partait de Caracas, au Venezuela, après une escale. L’avion s’est alors écrasé en mer.
Il n’y a eu aucun survivant. Il y avait 62 passagers à bord du Boeing 707, dont le secrétaire général du Parti communiste : Euvrémont Gene.
Depuis, proches de ce dernier et militants communistes se battent pour que la vérité sur cette catastrophe aérienne soit enfin connue. Un comité a même été formé à cet effet.
Mais rien n’a été fait, malgré des lettres adressées à la Présidence de la République, des appels des parlementaires, des pétitions et une plainte, la levée du secret-défense n’a pas eu lieu.
A l’époque, les médias avaient fait état d’une explosion criminelle et de la présence d’explosifs à bord ; une thèse qui n’a jamais été prouvée. Des doutes subsistent donc sur une éventuelle attaque, ou sur un détournement qui aurait pu mal tourner. C’était peut-être juste un accident.
IL “Comité Euvremont Gène pour la vérité sur la catastrophe aérienne du 3 décembre 1969“plainte”obstacles« à la manifestation de la vérité et considère ce dossier comme l’un des »affaires pénales ou affaires d’État non résolues« .
Une autre personnalité était sur le même vol : Dolor Banidol, membre du bureau politique du Parti communiste de Martinique. Les deux hommes, proches des indépendantistes antillais, revenaient du Chili, où ils avaient participé à un congrès de leur parti.
Nous avons consacré un reportage à cette histoire en 2019, 50 ans après les événements.
Dossier : BOEING 707, Mystère autour de la mort d’Euvrémont Gene.
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©Eric Stimpfling – Guadeloupe La 1ère
Le secret défense devrait être aboli en 2029. L’accès aux deux rapports établis par l’Inspection générale de l’aviation civile après l’accident devrait donc être librement accessible.
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