Enceintes KELINAC 322 NEO : grande précision et volume…
Pour sa chronique 322 NEO, Patrice Nicoleau, le père de Kelinac, s’est associé à Stéphane Even, patron de Neodio, dans le but de valoriser le potentiel musical d’un orateur bien né. La 322 NEO est une colonne discrète, laquée noir ou blanc, en Medite de 20 mm avec renfort interne de rigidification. Il repose sur un socle de 25 mm équipé d’inserts pour embouts en inox. Le 322 NEO reçoit deux membranes en carbone tressé de 13 cm et un tweeter à dôme en magnésium de 25 mm. Ils sont montés en configuration 2,5 voies, c’est à dire que les deux 13 cm travaillent en parallèle dans le grave jusqu’à 300 Hz, le haut-parleur supérieur gère seul le médium jusqu’à 2500 Hz, puis le tweeter prend le relais jusqu’à 28 kHz. La charge des basses est accordée bass-reflex. Deux pistons Neodio par enceinte mettent en tension les parois latérales, le câblage utilise du Neodio Fractal 8 et un bornier WBT Nexgen monté sur une plaque support en aluminium complète le tout. Savoir-faire et optimisation.
Patrice Nicoleau se définit comme « passionné depuis toujours par la musique et la reproduction sonore haute fidélité, un mélomane guidé par l’émotion et le plaisir des concerts ». A l’écoute des colonnes du KEL 322 NEO, on a juste envie d’y croire. En relisant nos notes d’écoute, nous ne trouvons aucune trace d’une quelconque réserve. Mieux encore, nos appréciations convergent vers un ensemble plutôt élogieux. Tout d’abord, et c’est surprenant pour une si petite colonne, on note une belle ampleur d’ensemble, un médium riche et un grave non monotone, tonifiant voire énergisant. Corroborée de John Antill (« Cérémonie de bienvenue ». Orchestre Symphonique de Nouvelle-Zélande, James Judd. Naxos. Disponible sur CD et sur Qobuz en 16 Bits/44,1 kHz) ne perd rien de sa superbe dynamique, qui se traduit également par une grande lisibilité et un bon respect des contrastes, compte tenu des ressources déployées. La reproduction de la voix est un test souverain lorsqu’il s’agit de mesurer le degré de coloration et de compression dynamique d’un locuteur : qu’il s’agisse de Véronique Gens dans La voix humaine de Francis Poulenc, un enregistrement numérique récent (« Bonjour !… Bonjour !… Mon Dieu, faites-lui en redemander. » Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch. Alpha Classiques. Disponible en CD et sur Qobuz en 24 Bits/96 kHz), ou avec Dietrich Fischer-Dieskau en Voyage d’hiverenregistrement analogique de la fin des années 1960 (« Bonne nuit « . Deutsche Grammophon. Disponibles en vinyle, CD et sur Qobuz en 16 Bits/44,1 kHz), on constate que ces voix sont affirmées, incarnées, sans restriction d’énergie ni d’intonation. Plus étonnante encore est la capacité de ces colonnes à négocier des masses orchestrales complexes sans aplatir la scène sonore. En témoigne la transcription, par Laurence Equilbey, du Quatre saisons de Vivaldi pour chœur et orchestre (Concerto pour violon n°4 en fa mineur « Winter » RV 297. Chœur Accentus, Orchestre National de France, Laurence Equilbey. Naïf. Disponible sur CD et sur Qobuz en 16 Bits/44,1 kHz) qui joue sans défauts gênants, et une répartition équitable dans l’espace. Kelinac + Neodio, une équation musicale supérieure à la somme des deux parties.
Le + : Grande précision et volume.
Le – : Très discret au premier coup d’oeil.
kelinac.com
neodio.fr
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