Lundi 2 décembre, Mohammed C., 63 ans, a été mis en examen pour les meurtres de Nathalie Boyer, en 1988, et de Laïla Afif, en 2000, et placé en détention provisoire.
L’étau se resserre autour de Mohammed C. Une semaine après son arrestation, cet homme de 63 ans, d’origine marocaine, a été mis en examen pour l’assassinat de Leïla Afif, en 2000, et le meurtre de Nathalie Boyer, en 1988. Il a ensuite été placé en détention. détention provisoire par un juge des libertés et de la détention de Dijon, a appris Paris Match. Il a été interpellé lundi 25 novembre après avoir été confondu par son ADN dans l’affaire Boyer, dont l’enquête a été rouverte par la cellule des cold cases du tribunal de Nanterre en 2022.
Au « Parisien », ses avocats, Me Émilie Boyé et Pierre-Vincent Connault, du barreau de Dijon affirment que « les accusations qui lui sont reprochées sont totalement contestées. Il est bouleversé. La justice vient le chercher et lui raconte des faits très anciens. Il est aussi bouleversé par la détention”, ont-ils déploré, assurant que sa compagne, avec qui il partage sa vie à Dijon depuis cinq ans, “le soutient totalement”. La fille de Leïla Afif, Dounia, a assuré dans les colonnes de « Ouest-France » que sa mère « connaissait le suspect ».
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La jeune femme indique qu’elle connaît « très bien » sa famille. « Nous sommes amis », insiste-t-elle. Ils sont dévastés en apprenant la nouvelle. »
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Les enquêtes rouvertes en 2022
Le 3 août 1988, Nathalie Boyer, une jeune fille de 15 ans, disparaît de la maison de sa mère pendant les vacances. Elle a été retrouvée égorgée le lendemain, à Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère. Mais, faute de pistes sérieuses, l’enquête sur le meurtre de l’adolescent a été classée sans suite au bout de 3 ans et entre 1991 et 2022, pas un seul juge d’instruction ne s’est saisi de ce dossier.
Entre--, le 12 mai 2000, Laïla Afif, mère de cinq enfants, disparaît entre son domicile de Vaulx-Milieu et Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère, où elle devait inscrire son aînée en BEP. Après cinq jours de recherches, son corps sans vie est découvert dans le canal de la Bourbre et l’autopsie révèle qu’elle est décédée d’une balle dans la nuque. Mais pendant plus de vingt ans, les enquêteurs n’ont cessé de s’égarer et l’enquête n’a jamais connu de rebondissement.
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En 2022, les deux enquêtes sont finalement relancées avec celle des autres « Disparus de l’Isère », car elles ont été choisies parmi les sept premiers dossiers confiés à l’instruction du centre des « cold cases » ouvert cette année-là à Nanterre. .
Un homme ordinaire
« Le Parisien » décrit Mohammed C., photo à l’appui, comme un homme « au visage glabre et au teint jaunâtre ». Ancien ouvrier chez Renault, l’homme d’origine marocaine vit actuellement à Dijon avec sa compagne, mais aurait vécu un - à Villefontaine, en Isère, au moment des meurtres de Nathalie Boyer et Laïla Afif. Il est décrit à nos confrères comme un voisin « sympathique et calme », « serviable », « attentionné » qui promenait quotidiennement son chien Titi, un petit Yorkie, et était régulièrement accompagné de sa compagne, dont il semble très proche.
Mohammed C. était déjà connu de la police pour des « délits mineurs » et avait déjà passé du - en prison. Au « Parisien », les voisins du suspect ont déclaré avoir été interpellés par son comportement il y a quelques années. “Il passait de longues journées assis dans sa camionnette blanche au coin de la laverie”, ont-ils déclaré. Il avait l’air d’attendre quelqu’un. Nous, les femmes, l’avions repéré. Il m’a un peu fait peur. Mais il a beaucoup changé une fois qu’il a rencontré son partenaire. »