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– Au 1er novembre 2024, les prix de l’immobilier ancien à Paris affichent une baisse de 3,1% sur un an.
Vous cherchez un appartement à acheter, pour profiter de taux de crédit en baisse de 75 points de base depuis janvier, vous avez coché la case « annonces dont le prix a changé » sur des sites immobiliers spécialisés. Bonne chance à vous car après deux ans de crise immobilière, les prix ont bel et bien baissé dans le ancienne résidenceEn France. Ils ont baissé d’environ 5% entre mi-2023 et février 2024, détaille la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) dans son rapport économique publié ce lundi 2 décembre.
La conséquence du quadruplement des taux de crédit entre début 2022 et début 2024, qui a conduit de nombreux ménages à reporter leurs projets de crédit à plus tard.achat immobilierles banques refusent de les financer. A fin août 2024, seules 780 000 ventes avaient été réalisées sur 12 mois, soit une baisse de 18% sur un an, la plus forte depuis 50 anssouligne la Fnaim. Lequel prévoit une chute des ventes d’environ 10% sur l’ensemble de l’année 2024, à 800 000 unités, conformément à ses premières prévisions, « parmi les plus pessimistes du marché ».
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Une stabilisation des prix de l’immobilier
Cependant, les prix semblent “set stabiliser» depuis le printemps 2024, en raison «pénurie de logements» sur le vieux marché, aggravée par la baisse des nouvelles constructionsnote la Fnaïm. Oui, le besoin de logements reste élevé en France, la baisse des taux de crédit depuis le début de l’année et la baisse des prix ont quelque peu relancé les ventes immobilières. Résultat, au 1er novembre, la baisse des prix des logements anciens en France n’était que de 2,1 % sur un an.
Un déclin qui concerne le presque tout le territoireà commencer par Paris (-3,1%) et les 10 plus grandes villes de province (-3,5%). Ce n’est qu’une moyenne car des métropoles comme Nantes, Lyon et Bordeaux ont connu respectivement des baisses de prix de 8%, 6% et 4%. « Le marché a davantage baissé dans les grandes villes car la sensibilité des acheteurs aux taux d’emprunt y est plus grande »des prix de vente élevés dans ces métropoles nécessitant des emprunts importants, analyse la Fnaim.
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Des biens qui ne devraient plus perdre de valeur
Mais ces prix baissent «ne compensent pas totalement la hausse des taux» entre début 2022 et début 2024, observe la Fnaim. Et ce, même en tenant compte de l’augmentation des revenus des ménages, « non négligeable sur les deux dernières années »reconnaît la Fnaim. Pour ce dernier, «les prix devraient baisser encore de 5,5% pour que les ménages retrouvent leur capacité d’achat immobilier d’il y a 10 ans »lorsque les taux de crédit ont commencé à baisser en 2015, pour tomber à des plus bas compris entre 0 et 1 % entre 2019 et 2021.
Un scénario plutôt improbable : dans ce marché de pénurie de logements, «les marchandises ne devraient plus perdre de valeur dans les mois à venir »prédit la Fnaim. Quoi “devrait réduire l’attentisme des acheteurs”, elle anticipe. En fait, s’il n’y a plus de baisses de prix à prévoir, autant acheter maintenant pour profiter de taux de crédit encore en baisse en décembre. La Fnaim mise ainsi sur un “stagnation (des ventes) à un niveau bas dans les prochains mois”après trois années de déclin.
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