Le Premier ministre Michel Barnier a activé lundi l’article 49.3 sur le budget de la sécurité sociale, au risque d’une motion de censure qui pourrait le faire tomber. Le chef du gouvernement, qui a rassemblé ses troupes, les dirigeants des groupes du “socle commun” (LR, Orizzonti, MoDem et Macronisti) en début d’après-midi à Matignon, a annoncé qu’il assumerait la responsabilité de ce projet pour son équipe. ouvrant la voie à la motion de censure annoncée par l’opposition.
Les informations principales :
– Le Premier ministre Michel Barnier a activé ce lundi après-midi de l’Assemblée l’article 49.3 sur le budget de la sécurité sociale
– Vers 13 heures, Michel Barnier s’engage « à ne pas retirer de médicaments de la liste » en 2025, à la demande de la Marine
– Le Pen demande au gouvernement de renoncer à la désindexation des retraites pour échapper à la censure
– En cas du 49.3, le Groupement National pourrait adopter une éventuelle motion de censure présentée par la gauche
Michel Barnier active officiellement l’article 49.3
Michel Barnier fait officiellement appel au 49.3 lundi, risquant une censure sur le budget de la Sécurité sociale.
Ouverture prévue du débat sur le budget de la sécurité sociale 49.3
L’Assemblée nationale a ouvert lundi à 15 heures les débats sur le budget de la sécurité sociale, qui devraient être rapidement écourtés par le Premier ministre Michel Barnier, qui a annoncé son intention d’utiliser le 49.3 pour faire adopter le texte sans vote, selon des sources parlementaires.
Le Rassemblement national a demandé en début d’après-midi au gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites, sous peine de joindre ses votes à ceux de la gauche pour le censurer. Le président du groupe Ensemble pour la République, Gabriel Attal, a de son côté souligné devant la presse le besoin de “stabilité” du pays et invité “tout le monde à être à la hauteur de ce moment”.
Le Pen appelle le gouvernement à abandonner la désindexation des retraites pour échapper à la censure
Marine Le Pen a indiqué lundi qu’elle avait “présenté un amendement sur la renonciation à la désindexation des retraites” dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont l’adoption conduirait son groupe RN à s’abstenir de voter une motion de censure contre Michel. Barnier. “C’est au gouvernement de l’accepter ou de ne pas l’accepter”, a poursuivi la chef de file des députés d’extrême droite après une réunion de ses troupes, peu avant le début de l’examen du texte par l’Assemblée nationale.
Barnier recourra au 49.3 malgré le risque de censure
Le Premier ministre Michel Barnier demandera lundi des comptes au gouvernement sur la loi de financement de la sécurité sociale en vertu de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet d’adopter le texte sans vote mais expose le gouvernement à une motion de censure, a appris l’AFP à l’unanimité. sources parlementaires.
La gauche unie au sein du Nouveau Front populaire a promis de présenter une motion de censure dans l’affaire 49.3, à laquelle le Rassemblement national a exprimé lundi matin sa volonté de s’associer. Tous leurs votes pourraient conduire à la chute du gouvernement de Michel Barnier.
Pas de remboursement des médicaments en 2025
Moins de deux heures avant la lecture définitive du budget de la Sécurité sociale à 15 heures à l’Assemblée, Michel Barnier a annoncé un nouveau (et définitif ?) geste envers le RN en s’engageant à « ne pas rembourser les médicaments » en 2025, alors que le gouvernement avait prévu de réduire le taux de remboursement de 5%.
L’annonce a été faite après un entretien téléphonique avec Marine Le Pen, selon le Premier ministre qui recevait simultanément ses troupes, les dirigeants des groupes de la “base commune” (LR, Orizzonti, MoDem et Macronisti) en début d’après-midi à Matignon. . Après avoir amené le gouvernement à renoncer à l’augmentation des taxes sur l’électricité et à réduire l’aide sociale de l’État (AME) aux sans-papiers, cette mesure faisait partie des concessions demandées par le RN, avec notamment la revalorisation des pensions d’ancienneté.
Il faudrait « un miracle de dernière minute » pour éviter la censure, dit Bardella
Est-ce que cela suffira à faire chuter le RN ? Marine Le Pen a réuni ses députés à partir de 14 heures, mais les expressions matinales ne laissent pas présager un changement de cap pour le parti d’extrême droite. Pour le président du RN Jordan Bardella, il faudrait “un miracle de dernière minute” pour que le gouvernement soit censuré. Et pour le vice-président du parti, Sébastien Chenu, ce miracle ne peut être une mesure isolée sur les retraites ou les médicaments qui serait du “faire soi-même” alors que le RN “exige une vision globale”.
A défaut de majorité, le gouvernement pourrait annoncer cet après-midi qu’il utilisera l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sans vote, ce qui l’exposerait à une motion de censure.