Invités de l’émission « On refait le sport » sur RTL ce dimanche 1er décembre, Marine Boyer et Samir Aït Saïd sont revenus sur les Jeux de Paris. Si Marine Boyer a indiqué qu’elle ne souhaitait pas mettre fin à cette expérience olympique parisienne, les deux gymnastes ont également insisté sur l’importance que la voix des athlètes soit désormais entendue et écoutée par la fédération pour que la France ne revive pas l’épisode olympique parisien. .
Quatrième des anneaux à Paris, Samir Aït Saïd n’a pas caché sa déception et sa tristesse quelques minutes seulement après sa finale olympique à Paris. Dévasté et les yeux brillants et tournés vers le bas dans la zone mixte du sous-sol de l’Accor Arena de Bercy, il a néanmoins immédiatement confié qu’il repartirait sur un nouveau cycle olympique, avec cet objectif d’aller chercher cette médaille qu’il convoite. tous deux en 2028 à Los Angeles.
Premier à s’exprimer sur RTL ce dimanche soir, le spécialiste français des anneaux a expliqué qu’il n’avait pas encore digéré cette expérience olympique parisienne. “C’est la plus grande douleur que j’ai jamais eue (…) J’ai été touché intérieurement», confie-t-il avant d’ajouter : «Quand j’en parle aujourd’hui, ça me fait encore souffrir.»
De son côté, Marine Boyer explique également que ces Jeux de Paris 2024, qui auraient dû être une merveilleuse fête teintée de beaux et inoubliables souvenirs, ont été très difficiles à vivre. “La compétition a été catastrophique», commence-t-elle. “Nous avons eu une année difficile et c’est nous qui avons subi tous les problèmes avec la fédération. C’est nous qui avons été touchés, et malheureusement, ça a mal tourné aux Jeux..»
Face à ce constat, le médaillé mondial et européen poursuit : «il faut parler ouvertement et dire quand les choses ne vont pas pour essayer de changer les choses.» Samir Aït Saïd avait alors annoncé avoir évoqué le sujet avant les Jeux, mais regretté de ne pas avoir été écouté. “Maintenant, il faut vite se remettre en question, que ce soit de la part de la fédération, des entraîneurs et des gymnastes (…), s’entraîner dur (…) et pouvoir être écouté par la fédération.
Être écouté et ne pas subir de pressions et de décisions qui impactent les sportifs qui se retrouvent finalement constamment en première ligne, sans s’exprimer publiquement. Ouvertement. “Il y a eu une guerre entre la fédération et le club d’Avoine, et on a tout subi», poursuit Marine, regrettant que la Fédération ait «laisser glisser“Kaylia Nemour,”tout ça pour une guerre d’égos« . Elle parle même «d’un désordre.» Car oui, 20 ans après Emilie Le Pennec, l’histoire aurait pu être belle. Très beau. Mais le capitaine des Bleues explique que les gymnases «j’avais le droit de ne rien dire« . Et à Paris, tout a fini par exploser en plein vol. “On avait l’impression que c’était un cauchemar, qu’on allait se réveiller mais en fait non», confie-t-elle. “Je pense que tout a explosé à ce moment-là. Toute la pression qu’on a eu, tous les problèmes politiques, la perte de notre entraîneur à trois mois des Jeux (…) Les paroles des athlètes n’ont pas été écoutées et nous sommes impuissants face à tout ça..»
Les yeux tournés vers l’avenir pour ne plus revivre ça
Désormais, tous les regards sont tournés vers l’avenir. Nouveau cycle olympique et nouvelle équipe à la tête de la fédération après l’élection de Dominique Mérieux, première femme présidente au sein de la FFG, les athlètes espèrent un renouveau. “Je veux faire confiance à Dominique», lance Samir. “Déjà, elle n’a pas attendu d’être élue présidente pour tenir une réunion et me demander ce qu’il y avait ou n’était pas dans ce cycle, donc c’est déjà une très bonne chose. Il faut mettre de côté le copinage et remettre l’équipe de France sur les rails. Nos voix doivent être écoutées sinon nous irons droit dans le mur.»
Quant à Marine Boyer, si elle partage le discours de Samir sur l’importance que la voix des sportifs soit entendue et que c’est pour cette raison qu’elle s’était inscrite au comité des sportifs de haut niveau, elle a aussi répondu à l’une des questions que beaucoup se sont posées. » se demande depuis la fin des Jeux de Paris. Si elle avait annoncé sa retraite sportive après Paris 2024, peut-elle vraiment terminer sa carrière sur son expérience olympique à Paris ? Sur cette déception ressentie et pas encore digérée. Elle qui a tant marqué l’histoire de la gymnastique française par sa longévité, son charisme et ses résultats tout au long de sa carrière. Pour son rôle au sein de l’équipe de France. Si pour l’instant elle explique prendre du temps pour elle, à la question, “tu ne fermes pas la porte définitivement» à son retour, elle répond : «Je ne ferme pas la porte (…) je ne pourrai pas finir là-dessus.»
Alors reverra-t-on Marine Boyer avec le justaucorps de l’équipe de France lors d’une prochaine compétition internationale ? Rien n’est impossible…
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