BAsket Landes restait sur quatre succès consécutifs toutes compétitions confondues, son hôte, le BLMA, avait stoppé une série de trois échecs consécutifs une semaine plus tôt à Tarbes. Mais dans ce duel entre équipes en lice pour les barrages de fin de saison, la victoire est revenue aux Héraultaises, au terme d’un match certes défensif (52-39). Un résultat incontestable, puisque les joueuses de Julie Barennes, tombées du podium avec ce revers – le troisième consécutif à l’extérieur – mais qui restent à un point du trio de leaders Bourges-Angers-Charnay, n’ont pas mené une seconde. dans ces débats.
Un match un peu brouillon, deux fautes punissant Destiny Slocum très rapidement, le début a été douloureux et il a fallu attendre un peu plus de deux minutes avant que la capitaine Clarince Djaldi-Tabdi – la seule Landesienne à avoir atteint la barre des dix points – n’inaugure le score. pour le club bleu et blanc, avant de récidiver d’un deuxième tir lointain pour revenir au tableau d’affichage (6-6, 4e).
Adresse en berne
Ultime parité de cette affiche qui n’aura pas tenu toutes ses promesses, la faute notamment à cette fatigue subie en milieu de semaine lors des matchs européens où Basket Landes, à créditer d’une victoire historique contre les Italiens de Schio ( 68 -59) avec une première place de groupe, a certainement cédé plus de forces en route que Lattes-Montpellier, à l’aise dans un groupe d’Eurocoupe d’un niveau bien inférieur (six victoires).
Mais le technicien landais n’a pas voulu se réfugier derrière ce seul argument : « Oui, on laisse plus de gaz que Montpellier en Coupe d’Europe. Nous le savons, mais nous ne pouvons pas non plus nous en contenter. Nous concourons en Euroligue, nous devons donc en assumer la responsabilité. Nous avons raté trop de choses faciles. » En multipliant les rotations, Julie Barennes a pris conscience qu’un cinq majeur ne se distinguait pas… Contrairement aux Gazelles du BLMA qui, sur la base d’un 11-0 à cheval sur les deux premiers quart-temps, ont été propulsées de 11-10 à 22-10 ( 12ème). Côté landais, l’habileté est restée avec François-Mitterrand (12/59 au tir, 20% d’adresse sur l’ensemble du match !), une partie des jambes et de l’inspiration aussi.
Et comme au premier quart-temps, il a fallu attendre presque trois minutes et deux lancers d’une ancienne joueuse du Latto-Montpellier, Myriam Djekoundade, pour arrêter la série (22-12, 13e), mais ces sept minutes sans inscrire le moindre point ont été va forcément faire forte impression. Entre la défense très agressive de Lattes-Montpellier et un brin de malchance dans cette journée sans, Basket Landes rentre aux vestiaires avec 15 longueurs de retard (34-19, 20e).
Un espoir vain
Il fallait que quelque chose déclique, mais le début de seconde période délicat sur le plan offensif n’était pas le meilleur signe d’encouragement pour les Landaises, bloquées à 19 points marqués, quand le BLMA, plus solide que brillant, creusait l’écart ( 40-19, 24). Trop de mauvais choix en attaque, de ballons perdus (13 à la fin du troisième quart-temps), le problème était là. Puis un succès gagnant de Sixtine Macquet prolongé aux points de Marie Pardon et Clarince Djaldi-Tabdi amorcerait un 14-0 pour les protégées de Julie Barennes, pour un retour à 40-33 (30e) malgré le temps-mort demandé par Valéry Demory. pour couper l’élan.
Tout restait vraiment jouable pour les Landaises… Enfin, jusqu’à ce 8-0 encaissé en début de dernière période sur deux tirs gagnants de Romane Berniès et Elodie Naigre (48-33, 32e). Les partenaires de Leïla Lacan n’ont toujours pas trouvé la solution offensivement (six points marqués dans le dernier quart-temps) et la partie est terminée (52-39).
Basket Landes n’avait pas le droit d’être déçu vu le visage affiché et devra se remettre sur les rails à domicile, dimanche 8 décembre, lors de la réception du champion de France Villeneuve-d’Ascq pour maintenir le cap.
Réaction
Julie Barennes (entraîneur national de basket) : «Quand on est revenu au troisième quart-temps (de 40-19 à 40-33, NDLR), oui, on y a cru, on a poussé un peu, on a défendu plus fort… Mais on n’a pas tiré (20,3% compétence tout au long du match). On ne peut pas gagner à Montpellier avec 39 points. À un moment donné, il faut être capable de tirer, ce qui n’était pas le cas ce dimanche pour diverses raisons. Il n’y a pas qu’un seul paramètre qui l’explique, la fatigue, un peu de malchance, des tirs manqués… Ce n’est pas un revers, on avait déjà perdu ici l’année dernière donc ce n’est pas un problème. Ce n’est pas une surprise. La question était de savoir si nous serions capables de répondre et nous ne l’avons pas fait ! J’ai cherché des solutions, un peu de fraîcheur au sein de mon effectif nombreux, et j’ai eu du mal à le trouver. Pas un seul joueur n’a réussi à nous sortir de la situation, sur le post-up, rien, sur la contre-attaque, rien, sur le tir à 3 points, rien… On a mis un petit coup d’accélérateur (au troisième quart-temps), nous aurions dû pouvoir le tenir. A -7, on jouait comme si c’était la fin du monde, on envoyait des ballons partout. Le 8-0 du début du quatrième quart-temps nous a fait mal. »