un gros bébé avec un bon rapport qualité prix, mais non sans défauts

Basé sur la troisième génération de l’e-Platform de la marque chinoise, le SUV BYD Sealion 7 se positionne sur le marché très prisé des SUV familiaux. Bien qu’il présente un rapport prix/équipement flatteur, la bataille n’est pas gagnée d’avance car il fait face à une concurrence redoutable.

Un bébé gros et musclé

Avec ses 4,83 m de long (1,93 m de large et 1,62 m de haut), le BYD Sealion 7 est un SUV que son constructeur aime qualifier de sportif. Il est vrai que sa ligne fluide évoque vaguement celle d’un coupé, mais c’est plutôt un SUV familial que l’on voit cette voiture. Par ailleurs, son empattement généreux de 2,93 m est loin d’évoquer l’agilité attendue d’une voiture de sport, mais permet en revanche de bénéficier d’un espace à bord plutôt généreux. Cela dit, le coffre (520 litres) aurait pu être plus généreux. Le coffre de 58 litres est heureusement de série sur toute la gamme et permettra de désencombrer le coffre arrière des câbles de recharge et de tout autre équipement ou produit d’entretien que vous aimez avoir à portée de main dans votre voiture.

© BYD Lion de mer 7

Une fois installé à bord, il faut reconnaître que la présentation est soignée, l’assemblage impeccable et que la qualité des matériaux directement en contact avec les passagers est à la hauteur. Dans notre version Excellence, le revêtement est en cuir véritable. Avec les jantes de 20 pouces, il constitue la seule différence d’équipement qui le distingue du modèle d’entrée de gamme, présenté en simili cuir.

© BYD Lion de mer 7

Car pour le reste, BYD a sorti le grand jeu. De série, le Sealion 7 propose des feux automatiques à LED, un toit panoramique en verre, une pompe à chaleur, un hayon électrique, des sièges avant électriques, ventilés et chauffants, une climatisation bi-zone, des sièges arrière chauffants. , un grand écran rotatif de 15,6 pouces, un système audio Dynaudio à 12 haut-parleurs, une connectivité 4G avec hotspot wifi, un affichage tête haute… Il en va de même pour les aides à la conduite, dont une caméra 360, l’aide au stationnement et la conduite autonome de niveau 2. Difficile d’établir un rapport prix-équipement standard équivalent avec des modèles concurrents.

Prix ​​et positionnement

Nous avons essayé le Sealion 7 dans sa définition la plus haut de gamme, Excellence AWD. Proposée à partir de 56 490 euros avec sa peinture Gris Atlantis (comptez 1 100 euros pour l’une des trois autres teintes du nuancier), cette version embarque deux moteurs totalisant 390 kW (523 chevaux), une batterie lame maison LFP de 537 volts et 91,3 kWh qui tolère jusqu’à 230 kW sur chargeurs rapides. Avec 2 435 kg sur la balance, son autonomie en cycle mixte WLTP est de 502 km. Deux autres définitions sont proposées par BYD.

© BYD Lion de mer 7

En entrée de gamme (à partir de 46 990 euros), la version Confort est équipée d’un seul moteur et développe 308 chevaux. Un peu moins généreuse, sa batterie LFP ne stocke que 82,5 kWh d’électricité à 550 volts et son chargeur plafonne à 150 kW. 210 kg plus léger que la version haut de gamme, il ne perd que 20 kilomètres d’autonomie (482 km WLTP) par rapport à cette dernière.

Enfin, la finition Design AWD (à partir de 51 990 euros) est la synthèse des deux autres puisqu’elle propose les deux moteurs associés à l’ensemble batterie-chargeur du modèle d’entrée de gamme. Avec seulement 456 km, son autonomie en cycle mixte est logiquement la pire de la gamme.

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© BYD Lion de mer 7

Plutôt bien placé en prix sur le segment des SUV électriques familiaux, le Sealion 7 se positionne face aux SUV concurrents comme le XPeng G9, le Tesla Model Y, le Skoda Enyaq Coupé ou le Ford Capri, même si ces deux derniers sont nettement plus courts. Et s’ils n’étaient pas nettement plus chers, on pourrait aussi comparer le Sealion 7 aux nouveaux Porsche Macan Electric et Audi Q6 e-tron, de dimensions et de puissance assez similaires.

Au volant du BYD Sealion 7

Avant de prendre la route, il faut prendre le temps de prendre en main la voiture. Pour cela, vous devez passer par l’interface du système embarqué. Le grand écran est plutôt agréable et réactif, l’interface vraiment élégante, mais on se perd vite dans les cascades de menus et sous-menus, d’autant que leurs traductions en français sont souvent bâclées. On sourit ainsi au Parking Confortable ou encore au Repliage et Recul Automatique avant de comprendre que ces deux derniers sont des réglages automatiques des rétroviseurs extérieurs et non un mode Transformation. En revanche, on se pince à croire à l’Intelligent Torque Adaptation Control (sic), censé traduire l’intelligent Torque Adaptation Control…

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© BYD Lion de mer 7

Sous la main, le petit sélecteur de vitesse qui évoque celui que l’on retrouve dans le groupe VW est encadré par les boutons permettant de choisir le mode de conduite et la puissance de régénération. Il existe également un raccourci pour certaines fonctions du climatiseur. Au pied de la console, le tapis à induction permet de recharger un smartphone d’une puissance allant jusqu’à 50 W, tandis que quatre connecteurs USB-C sont également répartis dans l’habitacle. En parlant de climatisation, comme beaucoup de voitures de fabrication chinoise, cette dernière a tendance à souffler de l’air très froid et il ne faut pas hésiter à monter les températures de consigne au-delà de 23 ou 24°C pour espérer 19-20°C. ressenti à bord.

Dès les premiers tours de roues, on remarque immédiatement une suspension calibrée très souple. Bien qu’elle dispose d’un système adaptatif passif (comprenez que le conducteur ne peut pas interagir avec lui), les irrégularités de la route provoquent un effet chewing-gum qui n’est pas sans rappeler une Maserati Levante. Et ça ne s’améliore pas quand on pousse un peu le rythme. Dans les virages de la route du Parc National des Calanques qui nous mène de Marseille à Bandol, le roulis pris par le Sealion met vite le châssis aux limites et déclenche l’intervention de l’ESP. Le châssis a beau intégrer les batteries sous forme structurelle, on n’exploite donc pas vraiment sa rigidité. Dommage car la direction est relativement précise et les pneus Michelin supportent bien les abus. Difficile alors de « profiter pleinement » des sensations offertes par les 523 chevaux et surtout 690 Nm de couple autrement qu’en ligne droite. Là où c’est autorisé (c’est-à-dire pratiquement nulle part), vous passerez de 0 à 100 km/h en seulement 4,5 secondes.

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© BYD Lion de mer 7

Le deuxième point notable de ce BYD Sealion 7 est son excellente insonorisation. A toutes les vitesses, la filtration de l’air et des bruits de roulement est impérative : vous évoluez en toute sérénité. Mais le revers de la médaille de ce silence de fonctionnement est qu’on perçoit d’autant mieux tous les petits bruits électroniques désagréables renvoyés par les différents systèmes de la voiture. Le clignotant, par exemple, joue deux notes irritantes d’un instrument à cordes, en inversant leur ordre selon que l’on indique vouloir tourner à gauche ou à droite (mais oui, un ingénieur a pensé à faire ça et le chef de produit là-bas a validé !) . La caméra censée surveiller votre attention, quant à elle, ne semble pas comprendre que si elle ne voit pas toujours où est dirigé votre regard, c’est potentiellement parce que vous êtes assis très haut dans la cabine, voire obligé de détourner le regard. regardez la route pour rendre un des réglages accessible uniquement depuis l’écran central. L’appareil peut être déconnecté, mais se réactivera automatiquement au prochain départ.

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© BYD Lion de mer 7

Performances électriques

Comme nous l’évoquions, BYD annonce une autonomie homologuée de 502 km en cycle mixte pour le Sealion 7, ce qui correspond à une consommation d’environ 18 kWh aux cent kilomètres. Notre test réalisé sur une période trop courte ne nous a pas vraiment permis de comparer ces chiffres avec la réalité de la conduite quotidienne, mais nous avons néanmoins pu récolter quelques données. Ainsi, sur les 50 derniers kilomètres de roulage, l’ordinateur nous a récompensé avec une honorable 20,8 kWh/100 km, mais une moyenne établie sur 270 km cumulés a donné une valeur nettement supérieure, de 23,4 kWh/100 km.

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© BYD Lion de mer 7

Une telle consommation porte l’autonomie maximale à 390 km, sachant que nous n’avons pas encore pu établir la consommation sur autoroute. Enfin, toujours selon BYD, le changement de l’état de charge de 10 à 80 % peut se faire en 24 minutes sur les bornes rapides, une donnée que nous n’avons pas non plus pu vérifier.

Résultats du test

Le BYD Sealion 7 Excellence AWD combine des technologies avancées (mais parfois trop intrusives) avec un excellent rapport qualité-prix, notamment pour ceux qui recherchent un SUV électrique spacieux et bien équipé. Cependant, il reste à la traîne par rapport à certains concurrents en termes d’efficacité dynamique et de confort général. Pour les déplacements en famille et un usage quotidien, c’est une option possible, mais les conducteurs soucieux de performances optimales (sportives ou économiques) pourraient préférer un modèle concurrent. D’autant que l’offre ne manque pas dans cette catégorie largement dominée par la Tesla Model Y.

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© BYD Lion de mer 7

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