- Auteur, Jonathan Amos
- Rôle, Correspondant scientifique de la BBC
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Il y a 7 minutes
SpaceX, la société d’Elon Musk, a été choisie par la NASA pour démanteler la Station spatiale internationale à la fin de sa durée de vie.
L’entreprise basée en Californie construira un véhicule capable de pousser la plate-forme orbitale de 430 tonnes dans l’océan Pacifique au début de la prochaine décennie.
Le contrat, d’une valeur de 843 millions de dollars, a été annoncé mercredi.
Les premiers éléments de la Station spatiale internationale ont été lancés dans l’espace en 1998 et les opérations habitées ont commencé en 2000.
La station tourne autour de la Terre toutes les 90 minutes à une altitude d’un peu plus de 400 km et a été le théâtre de milliers d’expériences scientifiques, couvrant des sujets aussi variés que le processus de vieillissement humain ou la formule de nouveaux types de matériaux.
Les ingénieurs affirment que la structure du laboratoire est encore solide, mais il faut prévoir son retrait éventuel. Sans intervention, la plateforme finirait par tomber d’elle-même sur Terre, ce qui représenterait un risque considérable pour la population de la planète.
« La sélection d’un véhicule de désorbitation pour la Station spatiale internationale aidera la NASA et ses partenaires internationaux à assurer une transition sûre et responsable vers l’orbite terrestre basse à la fin des opérations de la station », a déclaré Ken Bowersox, directeur des opérations spatiales de l’organisation, dans un communiqué.
Les États-Unis et la Russie dirigent l’ISS. L’Europe, le Canada et le Japon jouent un rôle de soutien. Les pays occidentaux ont accepté de financer la station jusqu’en 2030 ; la Russie affirme que sa participation durera au moins jusqu’en 2028.
La NASA a étudié plusieurs options pour se débarrasser de la plateforme spatiale à la fin de sa durée de vie utile, notamment le démontage de la station et l’utilisation de ses composants les plus récents dans une plateforme de nouvelle génération. Une autre idée consiste à simplement la confier à une entreprise commerciale pour l’exploiter et la maintenir.
Mais toutes ces solutions impliquent un certain nombre de complications en termes de complexité et de coût. A cela s’ajoute le problème juridique de la résolution des questions de propriété.
Ni la NASA ni SpaceX n’ont publié de détails sur la conception du « remorqueur » qui transportera la Station spatiale internationale hors de l’orbite, mais il faudra un élan considérable pour la guider en toute sécurité à travers l’atmosphère jusqu’au bon endroit au bon moment.
La masse et la taille importantes de la plateforme (elle fait à peu près la taille d’un terrain de football) signifient que certaines structures et certains composants résisteront à la chaleur de la rentrée atmosphérique et tomberont sur la planète.
Les contrôleurs laisseront l’orbite de l’ISS se dégrader naturellement pendant un certain temps, et une fois que le dernier membre de l’équipage aura quitté l’orbite, ils enverront le remorqueur effectuer la manœuvre finale de désorbitation.
Les débris spatiaux se dirigeront vers un endroit éloigné connu sous le nom de pôle d’inaccessibilité du Pacifique, ou Point Nemo.
Nommé d’après le célèbre sous-marinier du roman « 20 000 lieues sous les mers » de Jules Verne, il se trouve à plus de 2 500 km de la terre ferme la plus proche.
La NASA est convaincue que plusieurs consortiums privés auront commencé à lancer des stations spatiales commerciales au moment où la Station spatiale internationale disparaîtra du ciel.
L’attention des agences spatiales se tournera ensuite vers un projet de construction d’une plateforme baptisée Gateway qui sera mise en orbite autour de la Lune.
