Assurez-vous que les e-mails envoyés en masse par des entreprises ou des organisations ne finissent pas dans le dossier des spams. Palisade a développé une plateforme logicielle qui garantit la conformité des e-mails envoyés en masse, ce qui se traduit par une augmentation moyenne des ventes de 22 %.
Publié à 01:52
Mise à jour à 9h00
OMS ?
Au départ, ils étaient deux amis d’enfance qui souhaitaient depuis longtemps se lancer en affaires ensemble. Samuel Chénard est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Laval et Ian Bussières est diplômé en génie des technologies de l’information de l’École de technologie supérieure (ETS).
À partir de 2021, les deux amis entrepreneurs explorent et expérimentent pour trouver une nouvelle idée d’entreprise. « L’idée de Palisade est venue des changements d’Apple et de Google, qui ont imposé des normes de sécurité pour l’envoi de courriels », explique M. Bussières.
Palisade a été officiellement fondée en octobre 2023 et la plateforme a été commercialisée au début de 2024. M. Chénard est aujourd’hui PDG de Palisade et M. Bussières, son chef de la technologie. La jeune entreprise compte également trois employés à temps plein qui sont actionnaires et « quelques dizaines de clients » dans cinq mois, précise le PDG.
Le produit
Pour le commun des mortels, il peut être difficile de comprendre pourquoi certains e-mails finissent dans le dossier spam. Même les entreprises ne sont pas toujours au courant des mécanismes de conformité des e-mails, qui reposent sur des protocoles de sécurité et dépendent essentiellement d’un nom de domaine. En fait, pour les gestionnaires de messagerie comme Google ou Microsoft, il s’agit de s’assurer que les e-mails proviennent de sources légitimes.
C’est là qu’intervient Palisade.
« Nous savions déjà à quel point il serait complexe de mettre en place ces protocoles, explique M. Bussières. La complexité augmente et la plupart des entreprises n’ont tout simplement pas les connaissances internes pour le faire efficacement. Nous sommes vraiment convaincus que les gens ne devraient pas avoir à le faire. »
Les entreprises font souvent appel à des consultants pour les aider à mettre en conformité leurs emails. « Nous nous sommes dit : nous allons créer un logiciel qui automatise cela, explique le directeur technique. Cela va coûter beaucoup moins cher et nous allons pouvoir le faire pour tout le monde. »
Palisade s’occupe également des diagnostics, pour établir quel pourcentage d’e-mails parviennent réellement dans les boîtes de réception des clients.
Statistiques : l’intervention de Palisade augmente de 40 % le nombre d’ouvertures de courriers électroniques par les clients et de 22 % les ventes générées par ces envois. « Des études indépendantes ont été réalisées sur ce sujet », explique le PDG. « Cela s’avère plutôt rentable. »
Les services de Palisade sont facturés mensuellement à 99 USD selon la grille tarifaire publiée sur le site.
Défis
Les principales difficultés étaient d’ordre technologique, explique Ian Bussières. « Ce n’est pas forcément simple, il y a beaucoup d’exceptions. »
Il n’est pas toujours facile d’obtenir des informations techniques auprès des services de messagerie. « Il y a parfois un peu d’opacité sur la façon de les configurer, rapporte M. Chénard. La documentation n’est pas très claire, elle est très changeante. Notre service vise justement à lever cette opacité. »
L’avenir
Pas de grande surprise ici : chez Palisade, on veut « s’améliorer, commencer à avoir plus de clients, améliorer la machine », dit M. Chénard.
« On est vraiment concentrés sur le moteur de notre machine, on veut bien faire ce métier avant de commencer à se diversifier, à faire plus de choses, ajoute M. Bussières. On veut faire une petite gamme de choses, mais vraiment, vraiment bien. »
A plus long terme, Palisade pourrait aller jusqu’à configurer toutes les infrastructures de communication des entreprises. Mais pas trop vite, rappelle le PDG : « Ce marché est vraiment gigantesque. Ce que nous essayons de faire en ce moment, il n’y a vraiment personne qui le fasse. C’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il faut vraiment faire des efforts pour le faire vraiment bien. »
