Il est « désolé ». Diedrick Samsom, qui a été pendant cinq ans le chef de cabinet de l’ancien commissaire européen au climat, Frans Timmermans, est en pleine reconversion professionnelle. Malheureusement, il a oublié de dire à la Commission que son nouveau travail consiste à vendre du gaz. Il a accepté d’être le directeur général de la Commission.Président du conseil de surveillance de la société anonyme néerlandaiseGasuniel’Engie locale.
Conformément aux règles de la Commission visant àAfin d’éviter toute influence indue, les fonctionnaires sortants doivent demander l’autorisation d’occuper un poste lié à leur travail précédent.« En raison d’une erreur de ma part, le poste n’a pas été correctement notifié à la Commission en temps utile. Je le regrette profondément », déplore Diederick Samsom dans un communiqué sous la plume de son nouvel employeur.
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Hydrogène. Le scandale ne l’a pas empêché de prendre ses fonctions le 1er juillet… « Ce rôle non exécutif ne présente aucun conflit d’intérêt potentiel avec mon rôle précédent. J’attendrai donc la procédure de la Commission, qui est désormais engagée », a-t-il déclaré. « Désolé », mais sûr de ses faits. Son ancien patron Frans Timmermans le « greenwashing » avec enthousiasme : « Gasunie veut devenir l’entreprise leader de l’hydrogène vert, je peux comprendre son choix. »
Le parcours de Diederick Samsom est un mélange improbable des genres. Militant de Greenpeace aux Pays-Bas, il y a été directeur des campagnes climat et énergie, évidemment antinucléaire, avant de devenir chef du parti travailliste néerlandais. Logiquement, à Bruxelles, où il a été l’architecte du Green Deal, les lois de réforme du système énergétique de l’UE dans une optique de vertu climatique, il a milité contre le nucléaire avec toute l’impartialité d’un militant de Greenpeace. Le voilà donc à vendre du gaz et le réchauffement climatique qui va avec. Le climat, oui, mais pas trop quand même.
