Le ciel est dégagé ce jeudi 1er juillet 1999. 20 personnes montent dans la télécabine de Saint-Etienne-en-Dévoluy (Hautes-Alpes) pour travailler au Pic de Bure, vers 7h30
L’engin relie le village de plus de 500 âmes à l’observatoire de l’Institut de radioastronomie millimétrique (Iram) à 2.552 m d’altitude. Après avoir entamé la montée la plus ardue, la cabine s’arrête… et descend à toute vitesse jusqu’aux pylônes, à 180 km/h selon les experts. Le chapeau du policier (fixé entre le câble du tracteur et la cabine, NDLR) est détaché.
La chute est inévitable, à 80 mètres de hauteur, la cabane tombe. Elle provoque la mort de la vingtaine de personnes à bord. Les secours, les pompiers et la police se rendent sur les lieux du drame. Les secours comparent l’accident à un accident d’avion.
« Une catastrophe qui restera dans la vie de ces familles »
« Il y avait des corps et des morceaux de cabine éparpillés dans toutes les directions »selon les propos d’un sauveteur rapportés dans Provence 2 juillet 1999. Les ministres Martine Aubry et Jean-Pierre Chevènement viennent manifester leur soutien. “C’est le symbole d’une catastrophe qui restera dans la vie de ces familles et du Dévoluy”assure Jean-Marie Bernard, ancien maire du village.
Un accident tragique survenu il y a 25 ans. « La vie continue, mais on n’oublie pas », affirme Noëlle Tonda, présidente de l’association des familles de victimes. Le 1er juillet est « un jour de douleur et de tristesse, quoi qu’il arrive et où que l’on soit »regrette-t-elle. Elle a perdu son petit frère dans l’accident. Fabien Tonda travaillait dans l’entreprise de bâtiment Charles Queyras. « Il était pyrotechnicien, c’était son dernier jour de travail », se souvient la sœur aînée. Il avait 41 ans et laissait derrière lui deux enfants âgés de 9 et 14 ans. Noëlle Tonda s’est battue aux côtés des familles des victimes pour obtenir un procès.