le RN et ses alliés largement en avance sur la gauche, la macronie laissée pour compte

Les sondages avaient raison. Alors que les Français étaient appelés aux urnes ce dimanche pour le premier tour des législatives anticipées, trois semaines après la dissolution initiée par Emmanuel Macron, les électeurs ont confirmé la tendance déjà observée aux élections européennes du 9 juin. L’« union des droites » emmenée par le Rassemblement national – et renforcée par les « ciottistes » – est largement en tête avec 34 % des voix au niveau national, selon de nouvelles estimations de l’Ifop. Grâce à cette hausse de près de seize points par rapport aux dernières législatives de 2022, le « camp national » pourrait récolter entre 240 et 270 sièges lors du second tour, prévu le 7 juillet.

Réunie sous la bannière du Nouveau Front populaire malgré de fortes divergences, la gauche termine en deuxième position, avec 29,1% des voix. Ce qui lui permettrait d’obtenir entre 180 et 200 députés la semaine prochaine. Soit une quarantaine d’élus de plus que le contingent sortant des Nupes.

Fonte de la majorité macroniste

L’étiquette macroniste « Ensemble ! » ferme le podium et obtient 22 % des voix. Si le camp présidentiel sauve quelque peu les meubles ce dimanche en pourcentage national, il s’attend à un second tour très difficile. Ayant débuté la campagne avec 250 députés, le bloc central pourrait subir de grosses pertes la semaine prochaine. Coincée entre ses concurrents de gauche et de droite, la majorité sortante ne disposerait que de 60 à 90 sièges.

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La droite est la surprise de ce premier tour. Estimée autour de 6-7% dans les derniers sondages, Les Républicains recueillent 9,5% des voix. Si le parti fondé par Nicolas Sarkozy retrouve des couleurs, son groupe parlementaire pourrait se réduire de 30 à 50 députés.