« Il faut être optimiste sur les chances de tenue de cet accord »… 3 questions après la trêve entre Israël et le Hezbollah

« Il faut être optimiste sur les chances de tenue de cet accord »… 3 questions après la trêve entre Israël et le Hezbollah
« Il faut être optimiste sur les chances de tenue de cet accord »… 3 questions après la trêve entre Israël et le Hezbollah

l’essentiel
Après la trêve entre Israël et le Hezbollah, Frédéric Encel, géopolitique spécialiste du conflit israélo-palestinien, explique quel impact aura cette trêve sur la région.

La trêve entre Israël et le Hezbollah, débutée ce mercredi 27 novembre, met fin au conflit débuté il y a plus de 13 mois, qui a fait des milliers de morts et 900 000 déplacés au Liban. Frédéric Encel, géopolitique spécialiste du conflit israélo-palestinien, décrypte ce nouveau tournant diplomatique au Moyen-Orient.

Qu’est-ce qui a poussé les deux parties à accepter ce cessez-le-feu ?

Frédéric Encel : Sur le terrain, le rapport de force était devenu écrasant en faveur d’Israël depuis début septembre et l’élimination de Hassan Nasrallah, ancien chef du Hezbollah. Presque tous les lieutenants furent tués, ainsi qu’un millier de combattants. L’armée israélienne ne compte qu’une quarantaine de pertes. La victoire militaire est totalement acquise pour Benjamin Netanyahu, à tel point qu’il a accepté cette trêve. Pour le Hezbollah, cet accord de cessez-le-feu était une question de survie.

Cet accord est-il susceptible de tenir dans le temps ?

Il faut être optimiste quant aux chances de tenue de cet accord. Il est important de souligner qu’il ne s’agit pas d’un traité de paix. Le Hezbollah ne reconnaît toujours pas l’État d’Israël. La situation était devenue critique. Cela permet une trêve d’au moins quatre ans, surtout si les États-Unis renouvellent leur soutien à Israël. Du côté du Hamas, la situation est très différente. Netanyahu ne veut pas de cessez-le-feu, du moins jusqu’à ce que tous les otages de Gaza soient libérés.

Quel est l’impact de l’arrivée de Trump à la présidence des États-Unis le 20 janvier sur ce cessez-le-feu ?

L’arrivée de Trump comme président ne change pas grand-chose du côté palestinien. En plus, ça ne l’intéresse pas. Le véritable problème pour lui, c’est l’Iran. Si Trump reste fidèle à ses convictions, il devrait continuer à soutenir Israël, au moins au niveau politico-militaire, pour affaiblir l’Iran. Une diplomatie qui a ses limites : si l’Iran commence à faire pression sur le prix du baril de pétrole. Trump donne toujours la priorité à l’impact sur le contribuable américain.

 
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