Violences en Nouvelle-Calédonie. Trois personnes arrêtées pour tentative de meurtre sur policiers

Violences en Nouvelle-Calédonie. Trois personnes arrêtées pour tentative de meurtre sur policiers
Violences en Nouvelle-Calédonie. Trois personnes arrêtées pour tentative de meurtre sur policiers

Il s’agit d’une enquête de longue haleine qui a abouti à l’arrestation de trois personnes, selon le procureur dans un communiqué transmis ce dimanche. Des faits, qui remontent au 16 mai à Nouméa, dans le quartier de Rivière-Salée, au début des émeutes. Un véhicule de police a été visé par des tirs. Trois policiers ont été grièvement blessés. Deux personnes, mises en examen, risquent la réclusion à perpétuité.

Ce dimanche 30 juin 2024, le parquet général a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire du chef de tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, « à savoir quatre policiers de la BAC commis le 16 mai 2024 à Nouméa »Une enquête qui a conduit à la dénonciation de trois personnes impliquées.

Les faits remontent au 16 mai, vers 16h30, « Dans un contexte de violence très intense, quatre policiers appartenant à la brigade anticriminalité, la BAC, circulaient dans le quartier de Rivière-Salée à la recherche d’un véhicule susceptible d’être impliqué dans le pillage de l’armurerie de Balande, dans le secteur de Ducos. »

C’est alors que la police a remarqué “un groupe d’individus, dont un homme portant un gilet tactique de police provenant d’un précédent vol.” L’homme, qui a pris la fuite, a été perdu de vue.

Alors que le véhicule de police passait devant le groupe d’individus localisé sur la rue Colardeau, un homme portant un gilet tactique est apparu et a ouvert le feu. « avec un fusil de chasse pointé sur le véhicule de police. » Le conducteur et l’agent assis à l’arrière derrière lui ont été blessés au visage.

Le véhicule de police a alors été la cible de tirs une seconde fois. Cette fois, le coup de feu a touché le policier à l’arrière du véhicule, « très grièvement blessé à la cuisse. »

Finalement des renforts parviennent à leur venir en aide, « en apportant un soulagement aux blessés jusqu’à l’arrivée d’un hélicoptère pour les transporter au centre hospitalier Médipôle. »

Selon les premières constatations médicales, les blessures des policiers sont compatibles avec l’utilisation d’une arme à feu.

  • Le chauffeur, un soldat de la paix, présentait de multiples impacts balistiques aux deux yeux, avec présence d’éclats métalliques au visage et à l’épaule, justifiant une incapacité totale de travail de 21 jours, « et avec une éventuelle invalidité permanente ».
  • Le passager arrière gauche, un brigadier, a également été blessé aux yeux et au visage ainsi qu’à l’index gauche, justifiant une incapacité totale de travail de 21 jours, « avec une invalidité permanente due à la perte de l’usage de son œil droit. »
  • Le passager arrière droit, un agent de la paix, a été atteint à la cuisse avec une fracture osseuse. Un homme qui a perdu connaissance et a ensuite été opéré en urgence, justifiant une incapacité totale de travail de 45 jours, « avec une possible incapacité permanente ».
  • Finalement, le passager avant, un brigadier-chef, n’a pas été touché par un projectile. Selon le parquet, il présente « préjudice psychologique très important, justifiant une incapacité totale de travail de 10 jours ».

Les investigations ont conduit à l’interpellation de 12 personnes ce mercredi 26 juin 2024, à savoir les personnes qui composaient le groupe de la rue Colardeau.

Une enquête qui a permis « de déterminer la participation présumée à cette tentative de meurtre des policiers de trois individus, le tireur et son complice ainsi qu’un troisième ayant dissimulé l’arme du crime, laquelle a été retrouvée lors d’une perquisition. »

Le procureur précise que lors de sa garde à vue, le tireur présumé, un homme de 26 ans résidant à Nouméa, a reconnu avoir utilisé son arme, un fusil de chasse, à deux reprises sur les policiers de la BAC au passage de leur véhicule. “Il se trouvait au barrage des émeutiers depuis 7 heures du matin, où un autre individu lui avait demandé de récupérer le fusil à l’approche du véhicule de police et l’avait ensuite incité à tirer sur les policiers en leur disant ‘tirez, tirez'”. L’homme a déclaré avoir pointé son fusil de calibre 25-06 avec une lunette vers le véhicule.

Il a été mis en examen pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique et placé en détention provisoire.

Selon plusieurs témoins, le complice du tireur, un homme de 23 ans résidant à Nouméa, a été présenté comme « très actif et agressif au barrage routier et déterminé à augmenter la tension en répétant constamment les tirs sur la police. »

Il a été inculpé de complicité d’instigation à une tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité et placé en détention provisoire.

La troisième personne impliquée, le frère du tireur, a été accusée de dissimulation de preuves d’un crime ou d’un délit en cachant le fusil de sniper utilisé lors de la tentative de meurtre. Il a été placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction.

Les deux personnes inculpées encourent la peine maximale de la réclusion à perpétuité.

 
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