Créée en 2023, à Vannes, par Steven Carrier, la start-up Bearops connaît une croissance très rapide. Son créneau : la cybersécurité mais avec une approche particulière. « Nous nous mettons à la place des attaquants pour mieux protéger nos clients. Cette méthode offensive de cybersécurité nous permet d’identifier les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées par de véritables cybercriminels », explique Steven Carrier qui, avec ses cinq ingénieurs, va ainsi attaquer, tester et remédier aux vulnérabilités logicielles, matérielles et humaines des clients de Bearops.
Diplômé de l’Ensibs, l’école d’ingénieurs de Vannes, le jeune manager, qui a souhaité créer son entreprise dès son entrée sur le marché du travail, compte déjà une cinquantaine de clients, entreprises et collectivités. « Localement, nous travaillons avec le groupe AGH (Alain Glon Holding avec Bret’s, Ecofeutre…), Socomore ou encore le Groupement Hospitalier Bretagne Atlantique et en région avec Foliatem A2Com. À cela s’ajoutent des clients nationaux », explique le fondateur. de la start-up.
Un chiffre d’affaires qui pourrait être décuplé
Hébergée et accompagnée par la technopole de Vannes Vipe, la start-up est lauréate Pépite (soutien à la culture entrepreneuriale des jeunes entrepreneurs). Après avoir travaillé avec l’incubateur régional Emergys et membre de la French Tech, Steven Carrier va passer à une nouvelle phase de développement. « En 2025, je vise 200 à 300 clients et continuer ainsi pour le futur. Notre modèle économique se confirme. Nous sommes basés sur un abonnement annuel. Pour notre première année d’exploitation, nous réaliserons 500 000 euros de chiffre d’affaires et nous visons 3 à 5 millions d’euros en 2025. »
Pour ce faire, le gestionnaire recrutera deux à trois analystes supplémentaires ainsi qu’une petite équipe administrative. « Nous allons désormais nous concentrer sur la communication commerciale pour faire connaître notre solution. C’est un métier de recommandation car nous abordons des sujets sensibles. Désormais, nous le ferons connaître plus largement.
À seulement 25 ans, Steven Carrier possède la maturité d’un leader expérimenté. La croissance de son entreprise ne le fait pas rêver de lever des fonds. « Je reste le seul partenaire. Nos coûts sont limités et nos bénéfices sont réinvestis dans nos développements. Nous sommes autosuffisants. Je suis plutôt favorable à une recherche de fonds intellectuels comme celle que l’on peut réaliser en développant des associations comme au sein de Bretagne Cyber Alliance qui regroupe les acteurs bretons de la cybersécurité.
S’il n’exclut pas d’avoir des clients étrangers, il met en avant le fait de proposer une solution souveraine, 100% française, hébergée dans des datacenters français.