(Québec) Il faut interdire l’implantation de centres de consommation supervisée de drogues dures à moins de 150 mètres des écoles et garderies sur le territoire de Montréal, à moins de 250 mètres ailleurs au Québec, prévoit un projet de loi déposé par la députée libérale Marwah Rizqy mercredi. Elle devance le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.
Depuis fin août, cette dernière prépare un projet de loi pour garantir que ces sites – mais aussi les centres de jour pour sans-abri – ne soient pas situés à proximité d’écoles et de garderies. Ceci en réponse à la controverse entourant la Maison Benoît Labre, située à proximité d’une école primaire dans le sud-ouest de Montréal.
Le projet de loi libéral accorde deux ans aux organismes qui proposent une consommation supervisée de drogues dures pour se conformer à l’interdiction. A noter que le PLQ abaisse la distance qu’il demandait précédemment de 250 à 150 mètres pour Montréal. La presse démontrait il y a un mois le casse-tête que représenterait l’implantation d’un tel rayon d’exclusion dans cette ville en raison de la présence de nombreuses écoles et garderies. Le ministre Carmant a demandé un avis juridique pour analyser cette question.
L’Ontario a récemment décidé d’interdire les sites de consommation supervisée de drogues à moins de 200 mètres des écoles et des garderies. Cette mesure inspire le gouvernement Legault.
A proximité des écoles, « il ne devrait pas y en avoir. Il n’aurait pas dû y en avoir et il n’y en aura pas», a déclaré le premier ministre François Legault à la fin du mois d’août. Le problème est que « personne n’en veut dans son jardin ».
« Nous devons essayer de trouver des endroits qui ne soient pas proches des écoles, ni proches des enfants. Ce n’est jamais facile de trouver ces endroits », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a souligné qu’un site de consommation supervisée de drogues “sauve des vies”, selon les spécialistes. Cela aide à prévenir les surdoses.
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