Par
Valentin Mauduit
Publié le
27 novembre 2024 16h16
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La Préfecture d’Eure-et-Loir a organisé une temps d’échange suite aux inondations survenues dans le Perche, après le passage de la dépression de Kirk.
Les élus du Perche ont mis en avant un problème suite aux inondations : l’entretien des remblais
Une dizaine d’élus des communes proches Nogent-le-Rotrou participé pour dénoncer le charlatans opérationnel enregistré dans l’urgence d’une telle catastrophe climatique.
L’objectif était, par la communication, de mettre en évidence les lacunes pour une meilleure gestion à l’avenir. Si un tel événement devait se reproduire.
“On était débordés, seuls”
Après 45 minutes d’intervention des fonctionnaires, de la Préfecture et des pompiers, Brigitte Pistre, maire de Frazé, a fait part de sa déception. « Tout ce que tu dis, c’est ceci. Mais sachez que face à cette situation, nous nous sommes sentis privé. Nous étions débordés, seuls. Nous, les élus, avons fait ce que nous pouvions. Heureusement, nous avons notre propre petit réseau local. »
Un premier discours qui a lancé la valse de reproches les élus. « C’est très bien que les haies disparaissent, mais aujourd’hui toute l’eau atteint le fond. La racine du problème, ce sont les mutations agricoles intervenues au fil des années », attaque Philippe Ruhlmann, conseiller municipal d’Arcisses.
Miermaigne en procès avec un riverain
La Préfecture, dans un document informel de programmation, rappelle qu’il appartient aux propriétaires de pourvoir à l’entretien régulier du bien. banques rivières, et « cela ne nécessite pas d’autorisation de l’administration. Il faut rappeler au propriétaire ses obligations », souligne Philippe Dumas, chef de cabinet du préfet d’Eure-et-Loir.
Le document présenté indique « un profil équilibré » concernant l’entretien des berges. Une formule qui a le don d’agacer les maires. « Qu’est-ce qu’un profil équilibré ? Nous nous posons beaucoup de questions dans ce domaine. Ce n’est pas clair pour nous, est-ce une question de nettoyage, d’entretien ? Il faut faire preuve de pédagogie», insiste Jean-Albert Bassoulet, maire de Saint-Bomer.
Procès en cours à Miermaigne
Frappé à deux reprises en l’espace de quelques mois par des inondations, il propose ironiquement « l’implantation de cours de natation à Saint-Bomer ».
Concernant le maintien des berges, Jean-Albert Bassoulet complète et rejoint son homologue de Miermaigne, Marc Pétagna, “nous sommes en justice depuis plusieurs années avec un de nos pensionnaires sur cette question”.
Philippe Dumas l’avoue : “l’avertissement est un constatéchec collectif”.
Même Bertrand de Monicault, premier conseiller de Trizay-Coutretot-Saint-Serge, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère ! « Il faut qu’on nous dise concrètement quoi faire. Il faut arrêter avec « jusqu’à », sinon dans un an, à la même date, nous nous retrouverons au même endroit. Venez nous rendre visite dans nos villages (en vous tournant vers la Direction Départementale des Territoires, ndlr), nous ne sommes pas des spécialistes. »
Le PPRI repensé ?
Plus calme et apaisé, Stéphane Courpotin, d’Arcisses, propose « d’aller plus loin avec le système d’alarme. La population nous a reproché de ne pas les avoir prévenus plus tôt.”
A ce propos, il y a des enquêtes au Val-Roquet et sur le Rhône, celle sur la Campana a dû être annulée, finalement elle sera maintenue car elle a démontré son intérêt. Les élus sont prêts à « assumer le fausse alerte » si nécessaire !
Dans les services administratifs et même météorologiques « on apprend comme vous ». Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune inondation en octobre sur la Huisne.» On parle même d’une réflexion future sur le PPRI (plan de prévention des risques naturels d’inondation).
Des réunions spécifiques à venir
C’est le moment choisi par Thierry Even, chef de cabinet de la Commune de Nogent-le-Rotrou, pour briser le moule.
Val-Roquet n’a aucune raison de déborder. Des embâcles se sont produits, le phénomène a été identifié par nos services. Des piquets de grève bloquaient le pont. Je ne pense pas que changer le PPRI soit nécessaire pour cette partie.
Claude Jeay, sous-préfet de l’arrondissement de Nogent-le-Rotrou, a conclu cet échange en saluant « ce programme qui se dessine. Nous organiserons des réunions de travail spécifiques.”
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