La justice considère que Maurice Ravel est bien le seul et unique auteur du « Boléro » – .

La justice considère que Maurice Ravel est bien le seul et unique auteur du « Boléro » – .
La justice considère que Maurice Ravel est bien le seul et unique auteur du « Boléro » – .

Les ayants droit de Maurice Ravel et le décorateur russe Alexandre Benois ont exigé que ce dernier soit reconnu comme l’auteur de l’une des œuvres les plus jouées et diffusées au monde.

Le célèbre « Boléro » de Ravel n’est pas le « Boléro » de Ravel et Benois. Ainsi en a décidé le tribunal de Nanterre qui a débouté ce vendredi 28 juin les ayants droit de Maurice Ravel et du décorateur russe Alexandre Benois. Ce dernier a demandé à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) de reconnaître Alexandre Benois comme co-auteur du célèbre « Boléro ».

Le tribunal “a rejeté les demandes des ayants droit de Maurice Ravel et Alexandre Benois concernant Boléro, l’une des œuvres les plus jouées et distribuées au monde”, a détaillé le tribunal dans un communiqué, l’œuvre “reste par conséquent dans le domaine public”.

Concernant l’hypothèse d’une co-auteure d’Alexandre Benois, le tribunal a estimé que « les pièces fournies ne démontraient pas sa qualité d’auteur de l’argument (court résumé, ndlr) du ballet ».

« Une décision très motivée »

La thèse d’une autre co-auteure lésée, la chorégraphe Bronislava Nijinska, a également été rejetée par ce jugement, l’artiste n’étant « jamais apparue sur la documentation de ‘Bolero’ en tant que co-auteure ».

“C’est une décision très argumentée, qui a pris soin d’examiner tous les éléments portés à la connaissance du tribunal et qui valide la Sacem tant dans sa démarche (…) que dans sa position en matière de sauvegarde des intérêts de ses adhérents”, a réagi auprès de l’AFP Me Yvan Diringer, qui défend la Sacem auprès de Me Josée-Anne Bénazéraf.

“L’action des domaines et des éditeurs (également parties au dossier, ndlr) a été rejetée par le tribunal, nous analysons sereinement la décision avant de répondre à la presse”, a déclaré à l’AFP Gilles Vercken, avocat de la succession Ravel.

L’héritière de Maurice Ravel, Evelyne Pen de Castel, est également condamnée à verser un euro à la Sacem « en réparation de son préjudice résultant de l’abus du droit moral de l’auteur », précise la décision.

Dans le domaine public depuis 2016

Ce jugement assure qu’à ce stade, le « Boléro » reste dans le domaine public comme il l’est depuis 2016. Que la Sacem, qui gère et perçoit les droits d’auteur en France, reconnaisse Alexandre Benois comme co-auteur aurait eu pour conséquence de protéger le travailler jusqu’au 1er mai 2039, Alexandre Benois étant décédé en 1960.

En France, les droits d’auteur sur une composition musicale durent toute la vie de son auteur puis pendant les soixante-dix années suivantes. Elle tombe alors dans le domaine public et peut être utilisée librement.

Le « Boléro » a été protégé pendant soixante-dix-huit ans et quatre mois, la loi prévoyant des prolongations visant à compenser le manque à gagner des artistes français pendant les deux guerres mondiales, ce qui a prolongé la protection jusqu’au 1er mai 2016.

 
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