La boulette de Safonov est-elle vraiment comparable au travail de Donnarumma ?

La boulette de Safonov est-elle vraiment comparable au travail de Donnarumma ?
La boulette de Safonov est-elle vraiment comparable au travail de Donnarumma ?

Matvey Safonov a raté le coche. Alors qu’il avait l’occasion de mettre au moins temporairement un terme au débat autour des gardiens du Paris Saint-Germain, le Russe l’a alimenté en encaissant un but de défaite évitable sur la pelouse du Bayern Munich (1-0), en Ligue des champions. Le seul du match, tant pis pour lui. Voici les cartes de sa rivalité avec Gianluigi Donnarumma rebattues. Un peu. Ou pas du tout.

L’action du but

Kimmich frappe un corner renvoyé qui semble surprendre à la fois la défense parisienne (quelqu’un au premier poteau ?) et le gardien parisien. Il essaie d’intervenir le plus possible pour empêcher le ballon d’entrer directement, mais, gêné par Marquinhos et Nuno Mendes, porté par Upamecano qui passait par là, il se retrouve dans une position très inconfortable. La suite est connue : le ballon traîne et Kim-Min Jae termine le travail devant un Achraf Hakimi assez passif.

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Au micro de Canal+, Marquinhos s’est plaint d’une erreur d’arbitrage, estimant qu’il y avait une obstruction sur son gardien. « Nous n’aimons pas parler d’arbitrage mais il a été très dur avec nous, il ne nous a pas rendu la tâche facile. Sur le but, quelqu’un a complètement bloqué le gardien, mais il n’a pas commis de faute. ” Ouais.

Matvey Safonov n’a pas eu la vie facile sur ce virage. Est-ce vraiment la boulette de viande du siècle ? Pas sûr…– Capture d’écran

Dumpling-o-meter : 50%. La lenteur du ballon et le ridicule de la scène amplifient considérablement le côté maladroit de l’action. Le gardien est clairement fautif, mais ce n’est pas non plus le scandale du siècle.

Donnarumma vs Arsenal toujours loin devant

Surtout, le Russe a l’avantage de ne pas avoir fait pire que son concurrent direct, toujours en tête du classement interne des goal-gags grâce à son chef-d’œuvre sur le terrain d’Arsenal. L’Italien avait certes son champ de vision obscurci par plusieurs jambes, mais il a bien vu le ballon partir, ce qui rend son erreur un peu moins pardonnable. Face à l’Atlético, c’est moins son incapacité chronique à se montrer décisif dans un moment clé que le but lui-même qui pose problème.

En ce sens, Safonov a encore l’excuse de la nouveauté. Il n’a pas encore assez de kilomètres au compteur sous le maillot parisien pour mériter un jugement définitif. Par ailleurs, il serait injuste envers l’ancien gardien de Krasnodar de ne pas évoquer ses trois gros arrêts sur sa ligne. Rien que Donnarumma puisse faire, bien sûr. La valeur ajoutée réside peut-être dans le jeu au pied. Pas génial, Safonov n’a toutefois commis aucune erreur majeure contre le pressage bavarois. C’est précisément pour cette raison que Luis Enrique l’avait lancé. “Nous savions que le Bayern allait faire ce type de pressing, donc je pensais que Safonov était meilleur pour le surmonter.”

Luis Enrique main culprit?

Au final, le but du Bayern a pour effet de mettre en lumière les éternels manquements du PSG sur les coups de pied arrêtés. Aucune avancée, aucun travail dans ce domaine ne semble avoir été initié par le staff parisien. Tant que la défense et les gardiens sont livrés à eux-mêmes dans l’exercice, Enrique peut alterner autant qu’il le souhaite entre Safonov et Donarrumma voire ressusciter Lev Yashin s’il le souhaite, ce genre de but ridicule se reproduira encore et encore. Luis Enrique avait peut-être raison de dire : « soyez dur avec moi » juste après le ballon de Donnarumma contre Arsenal.

 
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