Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi 27 novembre, après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et la puissante formation libanaise soutenue par Téhéran.
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi 27 novembre au Liban, après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le mouvement armé libanais soutenu par l’Iran.
La trêve, valable pour 4 heures heure locale (3 heures à Paris) doit mettre un terme au conflit qui a contraint des dizaines de milliers de personnes en Israël et des centaines de milliers d’autres au Liban à abandonner leurs foyers.
Ces hostilités ont conduit à des bombardements sur le Liban et au déploiement de soldats israéliens de l’autre côté de la frontière entre les deux pays pour affronter les combattants du Hezbollah.
Plus de 3 800 décès en un an
Le président américain Joe Biden a salué mardi l’accord de cessez-le-feu, “un nouveau départ” pour le Liban et “une bonne nouvelle” pour laquelle les Etats-Unis et la France travaillent depuis des semaines.
L’armée israélienne dispose de 60 jours pour se retirer progressivement du Liban, selon les précisions d’un haut responsable américain fournies à l’Agence France Presse sous couvert d’anonymat, et le Hezbollah doit également se retirer de la frontière sud avec Israël.
Avant le feu vert définitif d’Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué que la durée du cessez-le-feu dépendra « de ce qui se passera au Liban ». “Nous maintenons une totale liberté d’action militaire” au Liban, a-t-il ajouté : “Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons”.
Selon les autorités libanaises, au moins 3 823 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart au cours des dernières semaines. Selon les Nations Unies, les hostilités ont provoqué le déplacement d’environ 900 000 personnes. Côté israélien, selon les autorités, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois dans des affrontements avec le Hezbollah.
Des fusillades dans la nuit
L’annonce de l’accord intervient après qu’Israël a bombardé mardi le centre de Beyrouth et sa banlieue sud, bastion du Hezbollah, comme jamais auparavant depuis qu’il a lancé une campagne de bombardements le 23 septembre contre des mouvements dans le pays voisin, puis a commencé des opérations terrestres en Israël. le sud le 30 septembre.
Dans la nuit, avant l’entrée en vigueur de l’accord, les deux parties ont poursuivi leurs opérations militaires : Israël a frappé notamment un immeuble du centre de Beyrouth, puis a ordonné l’évacuation des zones centrales et suburbaines de la capitale libanaise, tandis que le Hezbollah a déclaré avoir lancé des drones contre des « cibles militaires sensibles » à Tel Aviv, en Israël.
Le Hezbollah n’a pas participé directement aux négociations de trêve, invitant plutôt le chef du Parlement Nabih Berri à négocier en son nom, et n’a jusqu’à présent fait aucun commentaire sur l’accord.
La guerre au Liban a considérablement affaibli le mouvement pro-iranien. Son chef Hassan Nasrallah a été tué le 27 septembre dans une puissante attaque israélienne dans la banlieue sud de la capitale libanaise, tout comme nombre de ses hauts responsables.