Personne ne gagne, le Mexique rétorque à Trump

Personne ne gagne, le Mexique rétorque à Trump
Personne ne gagne, le Mexique rétorque à Trump

[Article publié le mardi 26 novembre 2024 à 7h06 et mis à jour à 18h00] Les tarifs douaniers menacent la compétitivité de l’Amérique du Nord, a répondu ce mardi la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, à Donald Trump.

« A un tarif, un autre viendra en réponse et ainsi de suite jusqu’à ce que nous mettions en danger nos entreprises communes », écrit le président de gauche dans une lettre.

Pour rappel, Donald Trump a confirmé lundi sur sa plateforme Truth Social sa volonté de «imposer des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux États-Unis au Mexique et au Canada»à partir du 20 janvier, jour de son investiture. Il a indiqué que ces taxes resteraient “en vigueur jusqu’à ce que les drogues, notamment le fentanyl, et tous les immigrés clandestins arrêtent cette invasion de notre pays !” « .

Victoire de Donald Trump : cette menace va (vraiment) inquiéter la Chine

“Sur l’inflation et les pertes d’emplois”

« Président Trump, ce n’est pas par des menaces ou des tarifs douaniers que vous allez arrêter le phénomène de l’immigration, ni la consommation de drogue aux Etats-Unis »» a soutenu la présidente mexicaine dans sa lettre, présentée lors d’une conférence de presse quotidienne.

Que « entraînerait de l’inflation et des pertes d’emplois aux États-Unis et au Mexique »a-t-elle détaillé.

«Par exemple, parmi les principaux exportateurs du Mexique vers les États-Unis figurent General Motors, Stellantis et Ford Motors Company, arrivés au Mexique il y a 80 ans. Pourquoi leur imposer une taxe qui les met en danger ? Ce n’est pas acceptable ».

“Les principales personnes concernées seront les consommateurs aux États-Unis qui achètent des véhicules chez General Motors”elle a insisté.

Un « bon échange » entre Donald Trump et Justin Trudeau

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a pour sa part affirmé ce mardi avoir eu un « bon » échange avec Donald Trump la veille après son annonce choc. “Nous avons parlé des liens intenses et fructueux entre nos deux pays” et « des défis sur lesquels nous pouvons travailler ensemble »a ajouté le chef du gouvernement canadien devant la presse.

Lundi soir, le Canada s’est rappelé avoir été « essentiel à l’approvisionnement énergétique » des États-Unis.

« Notre relation est équilibrée et mutuellement bénéfique, notamment pour les travailleurs américains. » a ajouté la vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland dans un communiqué, affirmant qu’Ottawa poursuivrait «pour discuter de ces questions avec la nouvelle administration» Américain.

Les trois pays sont liés depuis trente ans par un accord de libre-échange, renégocié sous la pression de Donald Trump lors de son premier mandat. La capacité des deux voisins des Etats-Unis «ignorer les menaces du président élu est limité» ils en dépendent tellement, estime Wendy Cutler, vice-présidente de l’Asia Society Policy Institute, un groupe de réflexion américain. Mais l’analyste William Reinsch souligne que leur accord devait de toute façon être renégocié en 2026 :

“C’est une démarche classique de Trump : menacer puis négocier.”

Augmentation des taxes de 10 % sur les produits chinois

Dans un autre message, Donald Trump a également visé Pékin. Il a ainsi annoncé une augmentation des taxes douanières de 10%, qui s’ajoute à celles déjà existantes et à celles supplémentaires qu’il pourrait décider, le « tous les nombreux produits arrivant de Chine aux États-Unis ».

Ce mardi, la Bourse de New York a ouvert sur une note mitigée après ces annonces, mais sans s’alarmer franchement. Vers 16H30 GMT (17H30 en ), le Dow Jones abandonnait 0,41%, l’indice Nasdaq gagnait 0,57% et l’indice S&P 500, 0,32%. Les Bourses européennes ont, de leur côté, chuté en clôture : Paris a perdu 0,87%, Francfort a chuté de 0,56% et Londres de 0,40%. Milan a perdu 0,78%.

Par ailleurs, Donald Trump explique avoir souvent soulevé le problème de l’afflux de drogues, notamment de fentanyl, l’un des principaux responsables de la crise des opiacés aux États-Unis, auprès des responsables chinois qui lui ont promis de sévères sanctions, “jusqu’à la peine de mort”LE « trafiquants ». “Mais ils ne sont jamais allés au bout des choses”il regrette.

L’Union européenne « prête à réagir »

La nomination la semaine dernière au poste de secrétaire au Commerce de Howard Lutnick, PDG de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald et fervent critique de la Chine, a confirmé la volonté du président élu de faire plier ses partenaires commerciaux pour obtenir de meilleurs accords et délocaliser la production aux États-Unis.

Les lois américaines donnent au président les outils nécessaires pour mettre en place des droits de douane par décret, comme Donald Trump a pu le faire à plusieurs reprises au cours de son premier mandat, sur l’acier et l’aluminium chinois et européens par exemple. L’Union européenne a déjà déclaré « prêt à réagir » en cas de nouvelles tensions commerciales.

Le projet de Donald Trump de tordre le bras à l’Europe

(Avec l’AFP)

 
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