Voici trois moments clés où les candidats ont fait de fausses déclarations

Voici trois moments clés où les candidats ont fait de fausses déclarations
Voici trois moments clés où les candidats ont fait de fausses déclarations

Joe Biden et Donald Trump se sont affrontés jeudi lors du premier débat télévisé de la campagne électorale. L’AFP a vérifié certaines déclarations des candidats sur des sujets clés.

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Migrants

Trump a faussement affirmé que sous le président Joe Biden, « nous n’avons plus de frontières » et qu’« à cause de sa politique ridicule, insensée et très stupide, des gens arrivent et tuent nos citoyens à un niveau que nous n’avons jamais vu ».

Face aux critiques sur le nombre record d’arrivées de migrants aux États-Unis, Joe Biden a signé début juin un décret fermant temporairement la frontière avec le Mexique dès qu’une limite quotidienne sera atteinte.

Cela équivaut à « une surveillance accrue à la frontière », selon Nicole Hallett, directrice du Center for Immigrant Rights à l’Université de Chicago.

Malgré quelques incidents très médiatisés, notamment le meurtre d’un étudiant en Géorgie, il n’y a “aucune preuve” de la vague de criminalité liée aux migrants décrite par Trump, a-t-elle déclaré à l’AFP, notant que “la criminalité est en baisse dans tout le pays, bien que l’immigration soit en hausse”.

Les crimes violents et contre les biens sont proches de leurs niveaux les plus bas depuis des décennies, selon les données 2022 du FBI, les plus récentes disponibles.

“L’écrasante majorité des crimes violents sont commis par des citoyens” des Etats-Unis, a déclaré Jeffrey Fagan, professeur à l’université de Columbia.

Un rapport du Cato Institute publié cette semaine a montré que proportionnellement moins de migrants ont été reconnus coupables de meurtre en 2022 que de citoyens américains.

Selon Michelle Mittelstadt, directrice des communications du Migration Policy Institute, il n’existe aucune preuve pour étayer les affirmations répétées par Donald Trump au cours du débat selon lesquelles les prisonniers et les personnes vivant dans des établissements psychiatriques affluaient depuis la frontière mexicaine.

Inflation

Donald Trump et Joe Biden se renvoient la balle pour déterminer qui est responsable de la montée en flèche de l’inflation.

Joe Biden « a provoqué l’inflation – je lui ai laissé un pays avec presque aucune inflation », a déploré le milliardaire après avoir récité sa phrase préférée – mais fausse – sur l’avènement sous sa présidence de la plus grande économie de l’histoire des États-Unis.

Le président actuel a affirmé que son prédécesseur républicain avait « décimé l’économie » au cours de ses quatre années à la Maison Blanche.

Les deux candidats induisent en erreur en omettant l’impact du Covid-19 sur l’économie.

À la fin du mandat de Donald Trump, près d’un an après le début de la crise du Covid-19, l’inflation était d’environ 1,4 %.

Il a entamé sa hausse au printemps 2021, atteignant 9,1% en juin 2022, son plus haut niveau depuis près de 40 ans. Il a ensuite lentement reflué, et se situe aujourd’hui autour de 3%, toujours au-dessus des 2% visés par la banque centrale américaine (Fed).

Plusieurs facteurs liés à la pandémie sont en cause, notamment les milliards de dollars injectés par les plans d’aide des administrations Trump puis Biden, les difficultés rencontrées dans la chaîne d’approvisionnement mondiale et la guerre en Ukraine.

6 janvier

Donald Trump a tenté d’esquiver les accusations auxquelles il fait face concernant les événements du 6 janvier 2021, lorsque des centaines de ses partisans ont pris d’assaut le Capitole à Washington pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden. L’ex-président a blâmé la démocrate Nancy Pelosi, alors membre éminente du Congrès.

« Je lui ai proposé 10 000 soldats ou la Garde nationale, et elle a refusé », a-t-il faussement affirmé.

Nancy Pelosi n’aurait même pas eu le pouvoir de refuser le déploiement de la Garde nationale si Donald Trump avait décidé de le faire, ont déclaré plusieurs experts à l’AFP.

La division de la Garde nationale de Washington affirme recevoir des ordres « uniquement du président », selon son site Internet.

La commission d’enquête parlementaire sur l’attentat du 6 janvier a écrit dans son rapport final que Donald Trump n’avait “jamais donné l’ordre de déployer la Garde nationale” pour éviter des excès.

Donald Trump a également réitéré que l’élection présidentielle de 2020, perdue face à Joe Biden, avait été entachée de fraudes « aberrantes ». Des accusations infondées qui ont depuis été réfutées, notamment devant les tribunaux.

 
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