“Le premier objectif stratégique d’Israël n’a rien à voir avec Gaza ou le Liban, mais avec la Cisjordanie”, analyse le diplomate libanais Ghassan Salamé

“Le premier objectif stratégique d’Israël n’a rien à voir avec Gaza ou le Liban, mais avec la Cisjordanie”, analyse le diplomate libanais Ghassan Salamé
“Le premier objectif stratégique d’Israël n’a rien à voir avec Gaza ou le Liban, mais avec la Cisjordanie”, analyse le diplomate libanais Ghassan Salamé

Diplomate, professeur émérite de relations internationales à Sciences-Po Paris, l’ancien ministre libanais en visite à Marseille était invité le 23 novembre aux Nouvelles Rencontres d’Averroès pour parler de “Votre Méditerranée”. L’envoyé spécial de l’ONU et spécialiste des relations internationales vient de publier la tentation de Mars. Guerre et paix au 21ème sièclee sièclepublié chez Fayard, ouvrage dans lequel il présente son analyse des évolutions actuelles du monde.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt spécifiquement contre Benjamin Netanyahu. Que pensez-vous de sa réaction et de celle d’autres dirigeants politiques et éditorialistes qui discréditent les institutions internationales ?

Nous voulons révéler tout ce que nous avons fait en matière de droit international pendant quatre siècles, notamment au cours du XXe siècle.e siècle, avec l’Arrangement de La Haye de 1929, les Protocoles de Genève de 1949 et les accords plus récents consécutifs à la fin de la guerre froide. La tradition juridique du droit international nous fournit une position claire de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui considère le génocide comme plausible.

La Cour pénale internationale a fourni des raisons suffisantes de croire que des crimes de guerre ont été commis par Netanyahu et Gallant. Nous avons nos yeux pour voir. Il est très difficile de dire qu’il n’y a pas eu de génocide à Gaza. Et il est difficile de dire que certaines des méthodes adoptées à Gaza ne sont pas appliquées au Liban et peuvent être appliquées en Cisjordanie.

La plausibilité de l’accusation de Netanyahou me semble tout à fait dans l’ordre des choses. Sauf que les Etats-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ne veulent pas en entendre parler. Ils ont certainement été très embarrassés le 22 novembre lorsque Medvedev a déclaré qu’il ne reconnaissait pas la CPI. Ils n’ont pas pu dénoncer cette déclaration alors que, la veille encore, ils s’en étaient pris à la Cour pénale internationale et à son mandat d’arrêt contre Netanyahu.

Belgique

 
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