Une attaque israélienne a visé mardi 26 novembre un immeuble abritant des déplacés au cœur de Beyrouth, tuant au moins trois personnes, tandis que de violents raids ont visé les banlieues de la capitale, fief du Hezbollah, selon les médias officiels.
Ces attaques surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit décider cet après-midi d’un accord de cessez-le-feu au Liban, où Israël combat le Hezbollah pro-iranien.
L’attaque de Beyrouth a visé le quartier densément peuplé de Noueiri et “a détruit un immeuble de quatre étages abritant des personnes déplacées” qui avaient fui les zones bombardées par Israël, selon l’Agence nationale d’information officielle (Ani). Le ministère de la Santé a fait état dans un nouveau bilan de trois morts et 26 blessés.
“Nous étions chez nous lorsque la frappe a eu lieu, nous avons été projetés en l’air, les murs sont tombés sur nous”, a déclaré Rola Jaafar, qui habite en face du bâtiment touché. Il pleure en tenant dans ses bras son fils, qu’il a perdu au moment de l’explosion. Samedi, une grève dans le quartier voisin de Basta, à Beyrouth, a fait 29 morts.
« Un cercle de feu enveloppe les banlieues »
Dans le même temps, des attaques consécutives, les plus violentes depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et Israël il y a plus de deux mois, ont visé la banlieue sud de Beyrouth, selon Ani.
“Un cercle de feu enveloppe la banlieue”, a indiqué l’agence. Un épais nuage de fumée recouvre les quartiers de la banlieue sud selon les images de l’AFPTV et des explosions retentissent dans la capitale.
L’armée israélienne a annoncé que huit de ses avions avaient touché « 20 cibles terroristes à Beyrouth ».
Elle avait récemment demandé l’évacuation d’une vingtaine de quartiers de la banlieue sud, qui selon son hôte le Hezbollah, disposent d’infrastructures.
Dans le sud du pays, où l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre le 30 septembre, les combats se poursuivent avec le Hezbollah. Dans la région du fleuve Litani, “les soldats ont attaqué plusieurs cibles terroristes, engagés dans des combats rapprochés avec les terroristes, localisé et détruit des dizaines de lanceurs, des milliers de roquettes et de missiles, ainsi que des dépôts d’armes cachés à flanc de montagne”, a-t-il indiqué. signalé. C’est ce que l’armée a déclaré dans un communiqué.
Le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël en octobre 2023 après le déclenchement de la guerre à Gaza, pour soutenir son allié palestinien, le Hamas. En septembre, les combats ont dégénéré en guerre ouverte, Israël lançant une campagne de bombardements massifs au Liban et tuant le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et plusieurs hauts responsables.
Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 3 799 personnes ont été tuées dans le pays depuis octobre 2023, un record depuis l’intensification des violences en septembre.
Article original publié sur BFMTV.com